Enregistré le: Mar Juin 03, 2008, 12:43 Messages: 779 Localisation: Guyane
Sous l'insistance de Pako, je me décide donc à faire ce petit report de mon séjour au Sénégal.
Le but de ce voyage était les vacances, mais impossible pour moi de rejoindre une pareille destination sans un équipement minimal. Dans mes valises, un lancer (Garbolino Pez Gallo 30/120gr de 2,70m en trois brins égaux), un moulinet (Spheros 12000FA upgradé en freins et roulement), une tresse Berckley wisplash pro de 65lb sur un backing de la bobine, attention retenez-vous... de nylon 120/100 Oui, je n'avais que ça sous la main pour permettre à la tresse de jouxter avec la lèvre de la bobine. J'ai cependant bien pris soin d'aligner millimètre par millimètre les spires pour ne pas se retrouver avec un dos de chameau. Autant vous dire qu'une dizaine de mètres à suffit.
Niveau leurres, je pense avoir fait le plein, environ une quarantaine. Du popper en passant par le rapala jusqu'au stickbait pour finir sur une trousse de jigs (merci Stéphane pour les produits et Boros/Shark pour la livraison au salon de la pêche en février dernier).
Nous voilà donc partis, ma petite femme (1.82m) et moi pour Dakar en ce 5 mars. Arrivé à l'aéroport de Bruxelles, je tente ce que j'avais réussi pour le Mexique, c'est à dire garder mon tube de transport (1m) en cabine. Je le cache derrière mon dos à l'enregistrement. Tout se passe bien jusqu'au contrôle de sécurité lorsque je vois la personne chargée de surveiller l'écran se pencher de plus près pour observé la parfaite construction du blank et les ligatures des anneaux SIC. Et bien non, ce n'était pas sur ces détails que cette employée s'extasiait, mais bien sur la dimension et le type de l'objet. Après moultes négociations avec le chef de la sécurité rigide comme... la base du blank de la canne (nous sommes en Belgique), je dois me taper un méga sprint jusqu'au comptoir d'enregistrement qui se trouve... loin, loin... Bref j'arrive juste devant l'hôtesse du comptoir où tous ses collègues était déjà en train de remballer leur petites affaires. Juste le temps de déposer l'objet de ma connerie dans un bac afin qu'un porteur l'emmène directement en soute
:idea: Note pour plus tard : éviter de recommencer se genre de connerie stupide. Cela fera gagner du temps à tout le monde et surtout m'évitera de passer pour un abruti
Nous voilà donc au dessus du désert mauritanien lorsque le commandant de bord nous informe que nous allons commencer notre descente. Arrivée à Dakar, je suis stupéfait de voir l'unique salle où un tapis roulant nous apporte nos bagages. Le constat est rapide, nous sommes bien en Afrique (humour. Loin de moi l'idée de me moquer des installations locales, mais ça surprend tout de même un peu).
Nous rejoignions ma sœur avec ses amies qui nous précédées d'un avion en provenance du Cap Vert. Un taxi minibus nous attendait à la sortie. Je vous passe les quelques deux heures et demi pour sortir de Dakar aux heures de pointe, avec les gaz d'échappement de tout ces véhicules qui pour 99% ne passerait notre bon vieux contrôle technique. Direction Saint-Louis au nord du Sénégal pour rejoindre nos deux amis qui prendront le départ de la transatlantique à la rame sans assistance. Une course qui relie le Sénégal à la Guyane (http://www.bouvet-ramesguyane.com/index.php?option=com_wrapper&Itemid=40) dont le départ a été donné le 9 mars. J'en profite pour saluer le courage d'une telle aventure qu'ont entrepris nos deux amis, Patrick Deixonne et Pascal Vaudé (ce dernier trône sur 5 pages dans le dernier Voyages De Pêche).
Alignement des bateaux des fadas
Le matin du départ, dernier chargement de carburant
Mais la pêche dans tout ça me direz-vous ?
Après quatre jours passés à Saint-Louis, nous quittons le nord du Sénégal juste après le départ de la course, direction le delta du Saloum, réputé pour ça richesse halieutique de ses eaux saumâtres. Mais malheureusement, c'est bien toute l'histoire, cette richesse n'est plus. Dès années de pêche intensive pratiquée par les japonnais et les coréens auront eu raison du moindre barracuda dépassant les 50 cm (le pays ayant autorisé moyennant finance que certain pays viennent trainer leur filets de plusieurs dizaines de kilomètres dans les eaux nationales.
L'hôtelier se Saint-Louis m'avait pourtant bien prévenu, mais je ne voulais rien en croire. C'est donc en cet après-midi du 13 mars que je pars avec mon lancer sur les plages du village afin de tester un peu tous mes leurres, mais surtout pour trouver une pirogue qui pourrait m'emmener vers des lieux plus productifs. Un quart d'heure a suffit pour rencontrer deux jeunes sénégalais qui m'ont tout de suite proposé de m'embarquer avec eux le lendemain. "Viens, Viens avec nous ! Nous on sait où il y a du poisson..."
Le RDV est pris pour 7h00 le matin en direction des bolongs (mangroves). Arrivé sur le premier "spot" de pêche (si l'on peut appeler ça ainsi ; en plein milieu du fleuve), nous nous arrêtons. Le skipper me dit qu'ici il y a des carpes blanches (qui s'avérera être une sorte de dorade locale). Pêche à l'appât (crevette dans un sceau au soleil) pour faire la bestiole en question (30cm) ainsi que deux ombrines (genre de bar) de 25cm maximum. Leur but était de réussir à pêcher au moins deux poissons pour nous faire manger le midi, car dans le prix de la journée, le repas était inclus.
Pour la suite, cela me navre tellement je suis dégouté, plus rien ! J'ai pourtant tout essayé, rapala, stickbait, jig, shad, poppers de toutes tailles et de toutes couleurs, au bord des palétuviers, au mileu du fleuve, etc.
L'hôtelier avait bien raison, le delta du Saloum a été vidé. Il suffisait pourtant, cinq ans auparavant, de trainer un rapala pour qu'un barracuda se jette dessus en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire.
Notre villa
La seule chose que j'aurai réussi à attraper, c'est un bon coup de soleil qui m'a cassé pendant deux jours.
Un constat qui m'attriste beaucoup plus pour la population halieutique locale que pour ma journée de pêche. Une fois de plus, nos amis asiatiques se sont bien occupé de quadriller la zone de cette écosystème.
Bref, en philosophant un peu plus sur la question, j'espère simplement que nous sauront protéger nos ressources, tant que pour le plaisir que nous trouvons dans la pêche que dans l'héritage que nous allons laisser à nos enfants.
Enregistré le: Lun Nov 10, 2008, 11:41 Messages: 15227 Localisation: On dirait le SUUUUD
Merci pour ton report Yohann.
On sent la tristesse dans tes propos et pour cause. le mal est bien plus profond que ce que l'on pense.
Tes photos sont magnifiques et c'est aussi le but d'un CR que de faire passer les ressentis qu'ils soient bons ou mauvais.
Je suis sur que ta prochaine destination sera bien plus fructueuse, alors, .. haut les cœurs l'ami et encore merci
_________________ L'important, c'est pas de réussir dans la vie ... mais de réussir sa vie !
Enregistré le: Sam Mar 29, 2008, 13:13 Messages: 3240 Localisation: derriere mon écran
bien sympa ton report,elles sont confortables ses pirogues sur le siné tu n'a pas fait de poissons chats il est vrai que les eaux sénégalaise le poissons ce fait rare mais toujours présent avec énormement d'espadon en 2008
_________________ "ce n'est pas parce qu'ont n' as rien a dire qu'il faut fermer sa geule"
Enregistré le: Dim Nov 02, 2008, 11:49 Messages: 2938 Localisation: trop loin de la mer
Un bien beau compte rendu de vacances, dommage pour le saloum, ce fut mon premier voyage de pêche et c'est là que j'ai attrapé le virus, mais cela fait plus de 25 ans et il y avait du poisson en abondance. je constate que tu es prévoyant, tu n'as pas oublié la biafine.
Enregistré le: Jeu Déc 13, 2007, 19:27 Messages: 345 Localisation: La Ciotat
Merci pour ton report trés sympa, ça m'a rappeler des souvenirs, l'arrivée en afrique est effectivement d'emblée dépaysante.
C'est désolant que le fish n'est pas été au rendez vous. Je suis allé à Sokkone dans le delta du sine - saloum il y a 3 ans et je peut te dire qu'il y avait des poissons : énormément de carpe rouges et de tiofs (mérous local), dorades grises et barracouda. Les carpes et les mérous ne dépassaient pas les quelques kg, mais les barra faisaient facilement dans les 6-10kg avec des poissons record à 30 kg (mais plus vers l'été).
A part les barra pris à la traine, tous les autres poissons se prenaient à la palangrotte. Les guides là bas nous disaient que les autres techniques n'étaient pas fructueuses.
Je pense que tu n'est pas tombé sur des bon guides, parce que je ne pense pas que le stock de poisson ai été épuisé en 3 ans, d'autant plus que je n'ai vu que de la pêche artisanale là bas, dans les bolongs (à la différence du chalutage intensif réalisé par les coréens à quelques miles des cotes) . Tu était peut être dans une zone plus urbanisée, car vers Sokkone, c'était vraiment le trou avec 1h30 de piste en voiture pour y aller. Par contre les bons coins ont l'air d'être dur à trouver, les guides nous promenaient sur plein de spots différents tout au long de la journée en fonction de la marée, et s'il n'y avait pas de touche pendant 5-10 mn, on changeait de suite de spot.
En procédant ainsi on touchait du fish toute la journée.
Merci pour le report Yohann superbe photo
Desole de voir le ravage de la peche intensive Dommage pour la sortie sans poisson Attention au soleil ca tape dur
_________________ Su corsu ne Su fieru So corsu né so fieru
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 77 invités
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous ne pouvez pas répondre aux sujets Vous ne pouvez pas modifier vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas joindre des fichiers