Avec les alizés cela faisait un moment que je n'avait pas trempé un jig!
Mr Météo nous promet une courte mais belle fenêtre pour le week end dernier, mais le sort voudra qu'elle se décale... Mardi et Mercredi. Je passe le Mardi a maudire l'esclavagisme moderne, regardant un ciel bleu azur de la fenêtre du bureau, les feuilles des palmiers se balançant tout doucement dans une brise légère. Malgré les 20km qui me séparent de la mer je devine les "plaques d'huile" si rares en cette saison. Mercredi je ne tiens plus, on craque! 15h20, évasion du bureau, 16h30 on largue les amarres, quel bonheur
Le vent de Sud a repris ses droits, mais la mer reste calme avec quelques clapots. Direction un spot proche de la passe, en ce moment il fait nuit a 18h00, on n'a que trop peu de temps devant nous. En chemin je scrute la mer, au cas ou on surprendrait une chasse, et voila une belle plume d'embruns qui monte dans le ciel! Baleine On change légèrement de cap en ralentissant au fur et a mesure qu'on s'approche... Une d'entre elles nous gratifiera d'un saut magnifique, pour retomber dans un nuage d'embruns gros comme une maison! Un moment magique. Malheureusement je me plante avec la camera, je ne garderai ces images que dans ma tête.
Place a la pêche, le vent de Sud inhabituel et un courant bizarre fait que je raterait la première dérive. Papa aura tout de même une petite touche pour remonter un barracuda de 2kgs. Nous sommes un peu déconfits car ce n'est pas très bon signe, "mofine" comme on dit en créole: porte malchance. J'aurait une touche mais faute d'un ferrage correct, décroché... hummm... On se replace et, au bout d'une longue dérive, alors que je pense que mon jig a touché le fond, c'est contact direct! Yes! Quelques coups de tete bien appuyés et un poids lourd, je pense tout de suite gros mérou a croissant et ciguatera, je remonte tout en douceur pour épargner le malheureux. Surprise, c'est une tache blanche qui apparaît, et une petite carangue ignobilis qui creve la surface. J'en perds mon latin.
Petite photo avant la relache:
Quand elles font cette taille elles sont souvent en bancs, c'est donc plein d'espoir que nous replaçons le bateau. Mais rien n'y fera, on jigguera une demi-heure de plus sans résultat. Il ne nous reste que quelques rayons de soleil et je décide de tenter une autre tête de roche. Bien m'en a pris, après quelques tours de manivelle c'est un rosy jobfish calibré juste pour le four (2kgs) qui trouve sa place a bord En papillote avec quelques brins de citronnelle... une vraie merveille.
Et voila, heureux d'avoir pu profiter de ce petit cadeau hivernal, je regarde les branches secouer et les brisants gonfler avec de belles images en tête.
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