Retour de pêche à Nosy Bé avec David (nous habitons tous les environs de Toulouse).
Voyage par avion bien déroulé :
Toulouse –Paris AF et Paris Nosy Be Corsairfly (vol direct) matériel bien arrivé , visas en 30 mn à l aéroport . Départ en taxi vers Ambatoaloaka notre lieu de sejour.
L’organisation des sorties de pêche est gérée par Loic Le Frère et ses Guides Renaud Vincent et Bertin.
Le programme de la journée se déroule de la façon suivante :
départ en pêche le matin à 8 h sur la plage .
Le bateau prend la direction de grande Terre et au passage nous croisons les pêcheurs à la palangre en pirogue .
En route nous nous arrêtons plusieurs fois sur les bancs sur les bancs de fusillers pour lancer nos Poppers (souvent il y a des carangues qui rôdent en dessous) et c’est là que nous avons nos premières attaques de GTs .
Au fur et à mesure nous approchons du large et on commence à voir des bancs d’oiseaux au- dessus de bancs de bonites ou de thons rayés . Là mise en traîne et nous prenons ainsi des bonites ou des petits thons rayés qui serviront d‘appâts par la suite .
Direction ensuite les postes à Jig où le skipper repositionne plusieurs fois le bateau en s’aidant du GPS ou du sondeur (il y a beaucoup de courant).
Quand nous détectons de l’activité en surface (quelques fois l’eau bouillonne littéralement sous les bancs d’oiseaux avec les petits thonidés en activité) on se remet en traîne pour les bonites ou les petits thons ou on lance des cuillers . Vers 13 h mise en place du taud (ou Bimini) ancrage du bateau et pêche à la calée (avec des morceaux de bonites) , repas et l’ombre nous permet de récupérer un peu de la chaleur .
Vers 15 H30 on reprend le chemin du retour avec arrêt jigging ou sur les bancs de fusillers pour lancer nos poppers.
A 16H30 arrêt de la pêche et nous rentrons au bercail.
Il y aura également deux jours de pêche de prospection du coté de Grande Terre vers la « baie des Russes » ou vers le « Pain de Sucre ».
Bon, après la logistique la pêche :
Au jig :
nous aurons des résultats très variables : soit des temps morts soit beaucoup d’activité mais avec beaucoup de casse de BDL souvent coupés à la descente (thazards) ; au niveau de l’assist même le Kevlar 500 Lb s’use très vite et on nous déconseille fortement l’acier .
Les variétés de poissons sont nombreuses (GTs, carangues tachetées, Jobfish, mérous, carpes rouges, barracudas, thons rayés mais hélas pas de thons à dents de chien). Il y a souvent beaucoup de courant (période de fortes marées) .
Trois beaux poissons décrochés pour ma part en début de séjour , je pense que mes assists (9/0 Owner) étaient un poil trop petits, ceci dit difficile de tirer des conclusion vu que je n’ai pas encore beaucoup d’expérience dans cette technique .
Les jigs courts type Hooker fonctionnent très bien mais à chaque fois que j’en monte un le guide de pêche me dit ironique : « tu sais que c’est peut-être la dernière fois que tu le vois ….. » (ben oui y’a aucun doute les Thazards et les barra semblent les adorer) .
Hélas le dernier jour sur lequel je comptais pour alléger ma valise en jigs, le sondeur ne fonctionnera pas et je me contenterai d’un magnifique petit mérou (5-6 Kg) noir à taches violettes pêché au hasard à 40m qui repartira immédiatement (pas de photo) à l’eau dans l’espoir qu’il fasse des petits pour la prochaine fois.
Ce qu’il reste du Kevlar après un Barracuda :
Au Popper et Stick Bait :
Là c’est un peu l’épreuve de force, nous savons que Nosy Bé est une destination très fréquentée pour le popper et que les GTs sont déjà éduquées à la pêche au Poppers et qu’il faudra beaucoup de persévérance pour les faire « monter ».
Des 8h15 du matin nous prospectons en bateau et envoyons nos popper en direction des bancs de fusillers qui ondoient en surface , en principe des carangues sont dessous . Au bout de 3 ou 4 lancers chacun si ça ne fonctionne pas on se déplace vers un autre banc.
Il fait vraiment très chaud et vers 9 heures après une trentaine de lancers nous ruisselons de sueur dans une ambiance étouffante. On essaye de ne pas se décourager et , au fur et à mesure des lancers , les muscles s’échauffant , les poppers partent plus loin, on peut commencer à mettre les gros modèles . Des les premières attaques c’est la récompense quand dans un énorme remous une GT essaye de s’emparer du leurre l’adrénaline nous fait immédiatement oublier la fatigue ou une éventuelle douleur dans les bras à chaque lancer et le popper part même quelquefois plus loin , on tire même encore plus fort et plus « sec » sur le popper pour essayer de déclencher à nouveau l’attaque.
Notre persévérance payera car nous en ramènerons onze GTs au bateau lors du séjour avec autant de décrochés et beaucoup d’attaques . Ces résultats peuvent paraître moyens mais pour Nosy Bé il semble que ce soit plutôt correct.
Merci Bertin pour le cadrage ……….
A la traîne :
Pas mal de petits thonidés (bonites et thons rayés).
Au lancer à la cuiller :
Quelques thons rayés et thons jaunes.
A la calée :
(que personnellement je ne pratiquerai pas)
Carpes rouges mérous poissons poulets etc…..
Les anecdotes :
_le troisième jour après 1h30 de Popper j’envoie un Dumbell Pop à 80 m environ
3 tours de manivelle je vois un énorme remous ma tresse qui se détend donc impossible de ferrer , je pense qu’un poisson m’a tout coupé et je commence à mouliner et je crois rêver car la tresse revient plus rapidement que je mouline vers le bateau je mouline alors comme un fada et là je sens le poids du poisson qui vient droit sur le bateau , je peux enfin ferrer , après un combat fort sympathique qui, d’après le guide, laissait penser à une grosse carangue je ramène un requin à pointes blanches qui a presque avalé mon popper , le guide et son aide jurent comme des charretiers à l’idée de récupérer le Popper (« p…ain la dernière fois on a mis un quart d’heure à récupérer le popper »), évidemment pas question de monter la bête à bord quand on vois la mâchoire…... Après ça mon pauvre popper (en bois) se prendra presque pour un Jig car le bois est entamé profondément et imbibé d’eau, y flotte plus ……..les triples sont tordus ainsi que le dégorgeoir tout neuf déballé. Le requin repartira sans encombre ;
_autre anecdote pas amusante du tout, en début de séjour David se fera mordre très sérieusement à la cheville par un chien errant, résultat le lendemain visite avec David de l’hôpital du dispensaire de la pharmacie et du vétérinaire . ..
Pas de vaccin anti-rabbique (faudrait prendre le bateau + un taxi brousse jusqu’à Diego Suarez = une journée de trajet par piqûre) , on soignera la blessure + antibio et David aura dorénavant l’avant du bateau réservé pour pêcher comme un Pacha……..(Le traitement anti-rabbique sera fait au retour sur Toulouse).
Le matériel :
_Smith AMJ 52 et Nirai + la canne bleue Pacific (trop raide)
_2 Smith Keyholu + 1Yakushima
_Une Carpenter Long Reef LR86 (je sais pas quoi vous dire je dors avec....)
_Une Daiwa GrandWave 9640RS
_2 Saltigas expedition
_2 Saltigas 6000 GT equipés de bobine expedition (=équiv Dogfight)
_1 Saltiga 4500 Hi
_1 stella 10000 + un 16000.
Ah oui j’oubliais le plus dur lors du séjour aura été de défendre son miel au petit déj avec les Geckos ………
Voilà, en espérant vous avoir fait partager quelques souvenirs de notre petit périple .
Enregistré le: Mar Juil 31, 2007, 19:28 Messages: 907 Localisation: MARE NOSTRUM
Tout simplement exceptionnel!!!! Couleur,ambiance,chaleur,tout y est . Merci de nous faire partager ces moments.Vraiment merci. J'en connais un du 06 qui va pas tarder à saliver.
bon ,là on est scotché derrière l'ordi , et on a envie de tout envoyer bouler pour
se faire une destination aussi sympa
merci pour tes super photos et la qualité de ton report , bon matos ,la technique et une belle destination ...un petit coin de paradis ce soir je vais dormir avec saltiga
.... autre petite mésaventure ; le 2 ou 3ième jour de pêche , sur un lancé , le komodo a tapé sur le rebord extérieur du bateau , le choc m'a fait lâcher la canne des mains , résultat : une keyolhu + un 6000GT à l'eau par 14 m de fond (au sondeur ) , pick up ouvert , il a fallut vider la tresse jusqu'au nœud ( avec un petit stress quand j'ai senti la canne se bloquer au fond ) , mais en reculant le bateau j'ai pu la tirer à la surface ......
Je viens d'ouvrir le saltiga : seulement quelques gouttes d'eau
Moralité : avec une canne un peut courte , faut reculer vers l'autre bord pour que le popper passe plus loin de ce bord ............. depuis je fais attention à ce détail
Et pour la vaccination anti rabique , j'ai eu droit aux 3 premières ..... pour commencer
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