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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 12:34 
*Amberjack*
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Enregistré le: Dim Mar 04, 2012, 16:30
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Localisation: Suisse / Nyon
Bonjour, je ne suis pas très actif sur le forum, mais je me permets tout de même d'y amener une modeste contribution. Le CR sera mis en ligne en plusieurs fois, vu sa longueur... :wink:

Merci à Laurent (Couptif2b) et Patrick Fresquet ( http://www.atmosphere-amazonie.fr/ ) pour m'avoir donner "quelques" photos à trier et recadrer... !


Modifié en dernier par Fufu2473 le Mar Oct 16, 2012, 15:23, modifié 1 fois.

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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 12:35 
*Amberjack*
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Enregistré le: Dim Mar 04, 2012, 16:30
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Localisation: Suisse / Nyon
Expédition Corso – Suisse Aïmara 2011

Historique :

La Guyane est une région et un département d'outre-mer français d'Amérique du Sud. Avec une superficie de 83 846 km2, la Guyane est le plus grand département français. C'est également le plus boisé, 96 % du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde. La ville de Kourou accueille le Centre Spatial Guyanais (base de lancement des fusées Ariane et lanceur civil européen de satellites commerciaux).
La forêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un des sols les plus pauvres du monde. Pour cette raison, et parce que cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou de glaciation terrestre, cette forêt abrite des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes et nombreux types de zones humides. 5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres, 700 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, plus de 500 espèces de poissons dont 45% lui sont endémiques et 109 espèces d'amphibiens. Ce seul département français abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France.
La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % des vertébrés supérieurs (mammifères, oiseaux, poissons...) et jusqu'à 92 % des insectes. Un parc national et six réserves naturelles œuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques. Les plages de la réserve naturelle de l'Amana constituent pour les tortues marines un site de ponte exceptionnel. C'est l'un des plus importants au niveau mondial pour la tortue luth.
Au 1er janvier 2009, la population de la Guyane est de 225 751 habitants. C'est une population jeune (l'âge médian est de 28,6 ans) et en 1999, 43,3 % de la population avait moins de 20 ans. Elle devrait passer à 425 000 en 2030 en raison d'un fort taux de croissance naturelle et sous l'effet d'une immigration importante (souvent clandestine) venant des pays proches (Brésil, Guyana, Haïti, Suriname). Cette immigration est motivée par l'orpaillage, un système de santé avancé, des écoles performantes par rapport aux pays d'origine, un État-providence généreux (RMI et allocations familiales notamment), ainsi que des salaires plus attractifs. Le nombre exact d'habitants n'est pas connu, en raison notamment de la présence de milliers de clandestins, pour la plupart employés à la recherche de l'or.
Le français est la langue officielle de la Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. La langue la plus parlée par une grande majorité de la société, est le créole guyanais, une langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais, de langues africaines et amérindiennes. Elle serait née au XVIIe siècle entre les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer.

Jeudi 10 novembre 2011

Il est environ 07h30, je suis à la bourre pour aller bosser et voilà que le téléphone sonne ! C’est Laurent, mon ami Corse qui m’annonce que notre vol du mercredi 23 novembre pour Cayenne est annulé ! Je n’en crois pas un mot et pense que c’est une de ses blagues habituelles pour me faire mousser. Malheureusement, il me garantit que ce n’est pas une plaisanterie ! David, un de nos compagnons, lui a transféré un mail d’Air Caraïbes. Je frise la crise cardiaque et me précipite sur le PC pour consulter ma boîte. Mais il n’y a aucun message de la compagnie d’aviation.
Je me demande s’ils ne sont pas victimes de l’overbooking et je dis à Laurent de bien se renseigner, pour quelle raison ils ont reçu une annulation et pas nous ! A 09h30 après une longue attente, adoucie par une « belle » musique de fond j’arrive enfin à atteindre le service de réservation d’Air Caraïbes. Le préposé me confirme que le vol est annulé, mais n’en connaît pas la raison, ni pourquoi je n’ai rien reçu m’informant de ce fait ! Apparemment mon adresse e-mail a disparue de leurs dossiers !
Nous avons le choix entre partir un jour plus tard ou deux jours avant. Toute l’équipe (nous sommes cinq) étaient d’accord pour démarrer notre séjour plus vite, je refuse la proposition du téléphoniste qui veut nous mettre sur le vol de jeudi. Pour commencer, il ne l’entend pas de cette oreille, car les corses ont réservé sur GO Voyages et pas directement via la compagnie d’aviation. Ils devraient se débrouiller eux-mêmes pour réserver un nouveau vol. La moutarde commence gentiment à me monter au nez, il est exclu que Jean-Pierre et moi ayons des places pour lundi et par malchance pas nos amis. Pour finir, il va se renseigner et revient en me disant que c’est bon et que nous recevrions nos nouveaux billets cet après-midi.
Puis c’est la course pour prendre de nouvelles places de TGV et réserver une autre nuit d’hôtel à Paris. Évidemment les anciennes réservations ne sont pas remboursables… A la fin de l’après-midi, tout le groupe avait réglé le problème des transports. Il ne restait « plus qu’à » réserver deux nuits de plus en Guyane et s’arranger avec l’agence sur place pour qu’elle vienne nous chercher plus tôt à l’aéroport. Laurent s’en occupera comme un chef dans les jours qui viennent !

20 novembre 2011 (J1)

Après avoir discuté pour organiser ce voyage durant des heures (sans exagérer) au téléphone avec Laurent, le jour du départ tant attendu est enfin arrivé ! Comme toujours, je cours et je stresse. Les sacs sont trop lourds, remplis avec plus de cent leurres, sans compter les spinners et les souples… Je rejoins mon fidèle compagnon J-P à la gare de Genève et nous prenons le TGV de 16h28 pour Paris. Nous sommes chargés comme des mulets et transpirons comme… des bœufs dans les couloirs du métro parisien lors des divers changements. Souper à l’hôtel Ibis de Orly Sud et au lit à 23h00.

21 novembre 2011 (J2)

Ni l’un ni l’autre, n’avons pu dormir cette nuit. Malgré la fatigue, quasiment impossible de fermer l’œil. L’excitation l’a emporté. Après un petit-déjeuner copieux (beau buffet), nous prenons le bus pour nous rendre à l’aéroport. Nous y arrivons à 09h00 comme prévu pile poil à l’heure pour retrouver nos amis Corses. Première surprise, ils sont à Orly Ouest et nous Sud… Manu lui, arrive seulement à 09h50 de Marseille si son avion est à l’heure… Pas très prudent leur plan ! Laurent et David nous rejoignent et je fais enfin leur connaissance en « vrai » ! Nous nous étions rencontrés sur le forum de pêche Big Mama, après que j’aie posté une annonce pour trouver des compagnons intéressés à venir avec nous pêcher l’aïmara. Deux gars supers et avec lesquels nous allons certainement passer d’excellentes vacances. Nous allons boire un café… et parler de pêche ! David va récupérer son frère Manu à Orly Ouest. Il est le plus jeune de la bande (1984) à participer à notre expédition franco - suisse. Nous sommes maintenant au complet ! Ouf !

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Enregistrement des bagages sans soucis, y compris les tubes de cannes. Décollage à l’heure (12h50).
Cayenne heure locale 17h51. Avion arrêté, prêt à débarquer. Mieux que des Suisses ! Le vol de jour fut long (9h) et j’ai eu de la peine à dormir. Sans parler qu’il y avait 240 filles du Raid Amazone avec nous dans l’avion… Mis à part ça, le service fut très convenable et les repas corrects.

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Une fois les bagages récupérés, le chauffeur de l’agence Takari qui nous attend déjà, nous emmène à l’hôtel Des Roches à Kourou.

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Il est en rénovation et il n’y a plus de chambre à trois disponible. Ils nous refilent un appartement moyennement propre et qui apparemment est normalement dévolu au personnel. Mais chacun y a une chambre individuelle. Nous nous y installons Jean-Pierre, Laurent et moi-même. Nous passons à table au restaurant de l’hôtel, en compagnie d’un couple d’ami de Laurent. Le service y est particulièrement lent avec une attente d’une heure pour pouvoir manger (moyennement bien)… malgré une salle pour ainsi dire vide. Ensuite de cela, nous trions nos bagages en vue de notre escapade aux îles du lendemain. Nous nous couchons épuisés à 23h30 (03h30 heure suisse).

22 novembre 2011 (J3)

Historique :

Au XIXe siècle et au début du XXe, la Guyane était surtout connue comme lieu de déportation des bagnards condamnés aux travaux forcés au Bagne de Cayenne. Le bagne a été aboli mais il subsiste des bâtiments aux Îles du Salut, à Saint-Laurent-du-Maroni etc.
Les épidémies de fièvre jaune dues à l'insalubrité du climat guyanais, au manque de nourriture et d'eau potable, ainsi que les installations précaires et le manque d'organisation, avaient décimé la plus grande partie des colons d'origine française, convoyés en Guyane pour peupler le territoire. Les survivants, qui trouvèrent refuge sur ces îles au climat plus favorable et dépourvues de moustiques, les rebaptisèrent alors « Îles du Salut ». Mais ce « salut » fut de courte durée et la réputation de « triangle maudit » et de « terre d'enfer » allait être confirmée dès la Première république par la construction d'une forteresse pour accueillir les premiers déportés politiques. Les îles du Salut sont constituées par trois îlots d'origine volcanique rattachés à la Guyane, et situés à quatorze kilomètres au large de Kourou, Seules les îles Royale et Saint-Joseph sont accessibles, l'Île du Diable étant strictement interdite d'accès, notamment à cause des forts courants.
Sous le Second Empire, l'administration pénitentiaire y instaure un des bagnes les plus durs au monde, où passeront 70 000 prisonniers. L'île Royale accueillait l'administration ainsi que l'hôpital, l'île Saint-Joseph servait pour les « fortes têtes » et l'île du Diable pour les espions, les détenus politiques ou de droit commun. Il s'agissait pourtant du bagne le moins dur de Guyane. Le taux de mortalité y était inférieur à ceux des bagnes établis en pleine forêt guyanaise, comme le bagne des Annamites. Mais les conditions de détention n'en étaient pas moins humiliantes avec des cellules sans toit, recouvertes d'une simple grille. Alfred Dreyfus (1894) et Guillaume Seznec (1923) en furent les prisonniers les plus célèbres, ainsi qu'Henri Charrière (1933) qui décrivit dans son livre Papillon son séjour et ses tentatives d'évasion.

J’ai passé une mauvaise nuit, malgré que le lit fût très confortable. L’excitation ou le décalage horaire ? Aucune idée… Tout le monde est déjà levé à 06h. Petit-déjeuner très copieux, puis direction l’embarcadère situé à cinq minutes de l’hôtel pour prendre place à bord du catamaran qui nous amènera aux Iles du Salut.

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Une heure de traversée, suivie d’une bonne montée à pieds au sommet de la colline de l’île Royale, où nous prenons possession de nos deux chambres de « gardiens » dans une chaleur moite et accablante.

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Après le repas, Laurent nous coupe à tous les trois les cheveux sur la terrasse du cabanon ! Hé oui c’est sa spécialité ! On a bien ri !

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Puis, je pars faire le tour de l’île et visiter le bagne en compagnie de J-P et Lolo.

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Malheureusement j’ai des problèmes intestinaux et je carbure à l’Imodium. Serait-ce les mini-crevettes (moyenne de 3 cm) cuites à l’huile, du soir d’avant et qui n’étaient vraiment pas appétissantes ? Au retour, je m’allonge sur le lit, car j’ai des nausées.

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Ça me calme un peu et nous partons en fin d’après-midi pour aller pêcher sur le poste situé à côté de la piscine des bagnards. Jean-Pierre y fait un baby tarpon avec un popper Daïwa et j’ai plusieurs touches ou suivis de poissons jusqu’à mes pieds, mais sans suite ! Les rochers sont extrêmement glissants et il faut être très prudent pour ne pas terminer son séjour déjà ici… La nuit est tombée et comme prudence est reine des vertus, nous changeons de coin et allons donner un coup au débarcadère… sans succès ! Les deux frères font encore quelques lancers et nous, nous remontons au camp. J-P est le seul à avoir pris une lampe de poche, mais la pile est déficiente… Laurent a son « ipod touch » et il ouvre la marche… mais son sens de l’orientation étant (particulièrement) déficient… nous nous perdons dans les ruines du bagne et nous retrouvons de l’autre côté de l’île ! Finalement après une marche bien plus longue que prévue, nous retrouvons nos compagnons et le restaurant à 19h30 pour le repas. David et Manu retournent au ponton et nous trois, allons-nous coucher épuisés par la chaleur accablante. Manu touchera deux tarpons et se fera couper son leurre fétiche par un tazard !

23 novembre 2011 (J4)

05h30 et déjà le réveil sonne ! Avec la chaleur, malgré un petit ventilateur, la nuit fut pénible.

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Nous descendons pêcher à la piscine pleins d’espoirs… mais pas l’ombre d’un poisson ce matin ! A 07h, nous décidons de remonter pour faire nos bagages et prendre le petit déjeuner, qui est à la limite du merdique. Pas bon de commencer une longue journée comme ça.

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A 09h00, Thierry (Tiri du forum Guyane Pêche) nous récupère au débarcadère, avec un beau bateau équipé de nombreux portes-cannes et un 175 CV au cul ! Nous montons des bas de ligne d’acier à cause des tazards et traînons une demi-heure sans succès. Nous nous ancrons en face de la piscine des bagnards. Les poppers et autres sticks n’amènent aucune touche, contrairement aux leurres souples (Shads, Vitalas). J’ai des loupés avec un petit Shad blanc, mais je n’arrive pas à ferrer un seul des babys tarpons qui sont dans le coin. C’est rageant ! David de son côté, également au Shad, tire son épingle du jeu et après de nombreux sauts impressionnants, ramènera un tarpon métré au bateau. Il n’en est pas peu fier d’ailleurs ! BRAVO !

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Le midi se prendra dans une petite crique à l’abri du vent, avec au menu : pâté, taboulé, poulet grillé et fromage. Un délice, merci Tiri pour ce délicieux repas !

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Pour l’après-midi, nous changeons de poste et nous ancrons dans un endroit plus agité que ce matin. Les babys tarpons sont présents en nombre et nous les voyions passer juste à côté de la coque. J’ai pas mal de touches, mais à chaque fois les poissons se décrochent, dont un qui fait une magnifique chandelle et recrache mon leurre en l’expédiant d’un coup de tête rageur à 30 mètres de lui ! Impressionnant ! Laurent n’a pas repris de pastille contre le mal de mer cet après-midi et le pauvre reste couché au fond du bateau. On change de poste pour tenter les gros tarpons, dans un secteur qui brasse encore plus… mais sans succès.
Il est 16h30, quand nous plions nos cannes pour rentrer sur Kourou. Petit arrêt au magasin dans lequel Lucie (malheureusement elle est au Surinam) travaille, histoire d’acheter deux ou trois bricoles et pour David une nouvelle canne, car il a cassé la sienne ce matin, sur un ferrage un peu appuyé… Ensuite, Tiri nous ramène à l’hôtel. Peu de poissons, mais de belles touches et une fantastique journée. Merci beaucoup Thierry d’avoir pris du temps et organisé cette sortie en mer. Petite douche, puis dès 19h30, apéro et souper en compagnie de notre guide Patrick Fresquet qui nous a rejoint pour nous expliquer un peu en quoi consistera notre séjour ainsi que quelques règles de sécurité à respecter en forêt. Le courant passe bien et nous sommes tous excités pour partir en expédition. Après avoir trié et refait nos sacs, nous allons nous coucher exténués vers 23h15.

24 novembre 2011 (J5)

Historique :


Le Sinnamary est un des plus grands fleuves de Guyane (262 km). Il draine un bassin versant abritant pour l'essentiel une vaste zone de forêt tropicale de type forêt amazonienne tropicale humide, parmi les plus riches du monde en termes de biodiversité.
La navigabilité du fleuve a été facilitée par le barrage qui a supprimé plusieurs sauts, mais ceci a aussi facilité la remontée des orpailleurs illégaux, et des chasseurs qui fournissent Kourou et les villes du fleuve en gibier prélevé dans la jungle. Le cours du fleuve a été perturbé par la construction d'un barrage qui a ennoyé une vaste zone de forêt tropicale. Le mercure toxique issu de l'orpaillage ainsi que les dégâts physiques (destruction des sols entrainant une forte augmentation de la turbidité de l'eau) de cette activité sont sources de problèmes toxicologiques pour les population et pour tout l'environnement.
Ce barrage est situé à la confluence du moyen Sinnamary et d’un cours d’eau mineur (la crique Cœur Maroni), à près de 60 km avant l'estuaire. Son lac de retenue, d'une surface d'environ 365 km² est le plus grand de France (plus grand que la ville de Paris). Sa profondeur atteint 35 m et son volume environ 3,5 milliards de m3. La construction de ce barrage-usine hydroélectrique de 47 m de hauteur avec 740 m de longueur créer une retenue de 3,5 milliards de m3 et d’une superficie 310 km2 en forêt tropicale. Après une phase d'études, les travaux ont commencé en 1989 et se sont terminés en 1994.
Lors de la construction du barrage, et compte tenu de la taille de la forêt à inonder, il n'a pas été procédé à la déforestation du site. Or ces forêts croissent très lentement mais abritent une biomasse considérable. On a estimé que la biomasse de forêt primaire immergée était équivalente à environ 8 millions de tonnes de carbone. Comme cela avait déjà été observé sur d'autres barrages, au Brésil notamment, il s'en est suivi une forte dégradation de la qualité de l'eau, sur la zone inondée mais aussi en aval du barrage, en raison de la fermentation et décomposition de la matière organique immergée. Cette pollution a tué de nombreux poissons et d'autres organismes dès la mise en eau. Le bois immergé ne se décompose qu'extrêmement lentement, surtout pour les bois durs.

05h40, le réveil sonne. Le grand jour est arrivé ! Ce pour quoi nous avons fait ce long voyage débute enfin ! Nous partons pour une expédition de 11 jours, la tête remplie de rêves où d’énormes aïmaras y tiennent la vedette.
Notre chauffeur arrive à l’heure et vers 07h15, nous déposons tout d’abord les affaires que nous n’utiliserons pas dans le local de Patrick.

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Ensuite, nous faisons une bonne heure de route pour finalement arriver au débarcadère de Petit Saut. Le bateau est mis à l’eau, les nombreux bagages, vivres et tubes de cannes chargés dessus…

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et que vogue la galère ! Retour dans 10 jours !

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Nous naviguons sur le lac de barrage, dans l’ancien lit du fleuve, les yeux grands ouverts sur un décor féérique, entourés que nous sommes d’arbres morts immergés.

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A mi-chemin, nous faisons une petite pause café / thé et biscuits qui est la bienvenue ! Nous passons le carbet flottant des frères Thors et peu après, nous amarrons le bateau à la berge.
Le trajet d’une durée de quatre heures, pour 80 km, nous a permis de contempler à loisir la faune qui nous entoure. Patrick à l’œil toujours grand ouvert et nous observons quantité d’oiseaux (3 couples de perroquets aras, balbuzards pêcheurs, perroquets amazone, toucans à bec rouge, toucans ariel etc…) et une horde de cabiaïs.

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Le moteur de secours et 60 litres d’essence qui nous serviront au retour, sont cachés dans la forêt par Daniel, l’amérindien qui nous accompagne également. A dos de mules, pardon d’hommes, nous montons par un layon escarpé et humide les bagages et le reste du matériel, c’est-à-dire plusieurs centaines de kilos jusqu’au carbet de Patrick.

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Tout transpirant après cette épreuve, nous allons nous baigner, histoire de nous rafraîchir un peu. Ça fait un bien fou ! Apéro et dîner, avec la visite imprévue d’une très belle tortue terrestre.

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Après le repas, nous montons nos hamacs, puis nous retournons au bateau, car il faut encore passer le saut de Takari Dante, qui est la limite entre le barrage et le fleuve encore sauvage.

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Temps prévu pour la manœuvre… environ une heure et demi, si tout va bien ! Nous commençons par emmener du matériel (essence, gilets etc…) au dessus de la chute et croisons huit pompiers de Paris et leur guide qui sont en stage d’entraînement. Ils ont deux bateaux à passer, dans le sens contraire du nôtre. Nous leur donnons un coup de main pour la première barque et ensuite nous transportons la nôtre. On transpire comme des bœufs pour passer le bateau en dessus de la colline et le remettre à l’eau. Nous devons le pousser, respectivement tirer à l’aide d’une corde et aidés par des troncs de bois qui roulent sous la coque pour pouvoir le déplacer mètre après mètre. Mais grâce à nos compagnons d’infortune, le travail avance bien plus vite que prévu ! Après trente minutes le boulot est déjà fait ! Super ! Nous leur donnons encore un coup de main pour leur deuxième embarcation, puis nous traversons le cours d’eau pour amarrer la nôtre sur la rive opposée. Reste plus qu’à parcourir les 400 mètres qui nous séparent de notre carbet via un layon. Mission terminée. Baignade pour se laver et faire baisser la température corporelle, puis montage des bas de ligne acier… à la lampe frontale ! Apéro de coumarou avec un bon tee punch et des crevettes pour souper. Un régal ! Même un Youle (mille pattes) est venu nous tenir compagnie durant ce bon moment.

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25 novembre 2011 (J6)

Après une nuit difficile durant laquelle je me suis levé quatre fois pour faire « pleurer le monstre », nous aurons droit à un bon jus de fruits au petit déjeuner.

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Puis, nous transportons toutes les affaires, la nourriture, la cuisine etc… à travers la forêt pour charger le bateau. Il fait déjà très chaud et l’air est tellement chargé en humidité qu’on transpire abondement. Sans parler d’un passage qui se fait au pas de course, vu la présence de fourmis légionnaires* qui bouffent tout sur leur passage, y compris nos pieds et nos jambes !

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Départ pour une journée de navigation. On doit passer Saut Dalle, qui est un endroit idyllique avec ses gros blocs rocheux.

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Pour ce faire, Daniel et Patrick confectionnent une échelle en bois. La chute est plus facile et surtout moins haute que la précédente.

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Après avoir déchargé le navire et trouvé un scorpion noir entre les bâches…,

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nous nous mettons tous au travail : J-P photographie et le reste du groupe s’évertue à tirer / pousser le bateau en suivant les ordres du capitaine Fresquet !

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Nous continuons la montée du Sinnamary et en chemin nous croisons un gars en canoë qui c’est tapé 6 jours de montée (110 km) et qui actuellement est entrain de redescendre ! Courageux le mec ! Il a bien pêché et ça nous donne de bons espoirs pour la suite ! Nous croisons également les frères Thors avec des clients.

La pluie commence à tomber gentiment, puis de plus en plus fort. Après le soleil qui nous brûlait la peau, nous sommes trempés jusqu’aux os et on pète de froid !

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Laurent et David ont monté une canne et le guide s’arrête de temps à autre sur des postes à aïmaras. David en touche un petit au Dumbbel qu’il perd au bateau et Laurent en fait un, estimé à sept kilos avec un Trairao. Il se décrochera également après avoir fait une belle chandelle !
La pluie cesse enfin et nous en profitons pour nous amarrer à un banc de sable pour dîner. Avant de manger ma salade, je décide de monter aussi une canne. Mais en ouvrant mon sac HPA qu’elle ne fut pas ma surprise, quand je constate qu’en plus de toutes mes affaires de pêche, il contient au moins 3 dl de flotte !!! Je suis furax… Il était sensé résister à la pluie (pas à l’immersion). Celui de J-P est aussi trempé. Lui, ce sont les habits, lampe de poche, passeport… bonjour l’ambiance ! J’écope mon sac, puis je commence à manger ma salade de riz au poulet et voilà qu’il recommence déjà à pleuvoir !!! J’ai tout juste le temps d’avaler rapidement ma pitance, que nous voilà déjà repartis ! 45 minutes de navigation à claquer des dents sous une pluie tropicale !
Arrivés sur le lieu du bivouac nous sommes complètement mouillés, très fatigués et nous avons froid. Heureusement, nous avons quand même eu la chance en chemin d’observer de nombreux et magnifiques papillons, une loutre géante et un caïman nain. Mais il faut encore monter tout le campement ! Là, on frise l’horreur… bienvenu dans l’enfer vert !

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Décharger le matériel, monter les bâches, tendre les cordes, monter les hamacs, couper du bois pour faire des fourches et les « meubles » sous une pluie battante et finir le travail à la lampe de poche…Ce n’était pas Byzance et franchement tout le monde en avait raz le bol !

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Bonne nouvelle : la pluie finit enfin par se calmer et par s’arrêter. Nous nous installons tous sous la bâche « cuisine – salle à manger » et un bon apéro composé de saucisson corse et d’une bonne rasade de rhum, vient réchauffer les cœurs et les esprits. Pour la suite, nous aurons droit à une joue de porc grillée en provenance de l’île de beauté accompagnée de riz.

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Nous allons nous coucher épuisés. Demain sera certainement une journée meilleure, en espérant que la rivière qui est vraiment très brune s’éclaircisse un peu.

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* La fourmis Eciton ou "fourmis légionnaire"
Les fourmis Eciton sont guerrières et nomades (sans nid fixe). Rapides et efficaces, elles organisent des raids qui balayent la forêt à la recherche de nids de guêpes, d'autres nids de fourmis à piller ou de n'importe quel insecte qui se trouve sur leur chemin. Elles peuvent parfois s'attaquer à des petits vertébrés (lézards par exemple). Les soldats ont la tête blanche et possèdent de redoutables mandibules hypertrophiées. En plus de mordre, elles piquent fort mais n'attaquent jamais l'homme spontanément. Après quelques semaines, elles changent de bivouac en formant de grands convois gardés par les soldats. Une fois le nouveau campement choisi (en général au sol, dans une cavité protégée), elles s'agglutinent pour former une masse de fourmis compacte de plusieurs millions d'individus.

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26 novembre 2011 (J7)

Les « tee punch » d’hier soir et la poire corse à 50 degrés de Laurent m’ont permis de m’endormir assez rapidement, malgré les ronflements de J-P et de mon corse fétiche, sans parler de ceux de Daniel qui est installé une vingtaine de mètres plus loin. Au levé, un bon bain, petit déjeuner et départ en bateau pour Deux Roro.

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Nous pêchons le saut en bateau et à pieds, mais sans succès. L’eau est très haute et foncée. Par contre, nous observons à loisir des singes araignée qui jouent aux acrobates dans les branches.

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Patrick décide vu le peu de succès, de descendre la rivière en dérivant. Lui à l’arrière et Daniel à l’avant, tous deux à la pagaie pour ralentir, respectivement diriger la barque. C’est une pêche de grande précision, le leurre devant atterrir à raz la rive, souvent sous une frondaison d’arbres. Pas facile ! Les accroches ou les lancés inefficaces sont nombreux. A cinq pêcheurs, nous avons testé le popper, le stick, le poisson nageur et c’est finalement David au spinner qui aura deux touches, malheureusement sans suite…

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Il est déjà 13h et nous décidons de remonter au campement pour manger.

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L’après-midi, nous repartons à la pêche, mais sans David et Manu qui préfèrent rester à terre pour pêcher des « ya ya » (petits poissons) qui feront offices d’apéro pour ce soir et tenter un aïmara à la calée.

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Nous posons quatre trappes appâtées avec un poisson mort, dans l’espoir d’avoir un poisson pour le souper.

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Puis, nous nous mettons à la pêche aux leurres des bordures en dérive. Lolo au Trairao, J-P au popper Daïwa, Patrick au gros jerk et moi avec un Search Bull. C’est toujours aussi dur et malgré que nos lancers gagnent en précision, aucun aïmara ne s’intéresse à nos jouets. Nous arrivons dans un profond, avec en face de nous un banc de sable. Laurent lance son leurre et touche enfin un poisson ! Il est bien piqué et après une belle bagarre il accusera 4,500 kilos au peson. Pas énorme, mais ça fait du bien ! Une séance photos à bien sûr lieu, avec un pêcheur tout tremblant d’émotion et fière comme un coq corse ! Bravo pour ce premier aïmara du séjour !

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Nous continuons notre dérive et une demi-heure plus tard le popper de J-P est englouti suite à une énorme attaque ! Le poisson se débat et saute à plusieurs reprises avant de s’avouer vaincu. L’aïmara affichera 7 kilos au peson. Félicitations Papi ! Suis très content pour toi ! Tu es notre champion du jour.

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Moi, je rentre penaud et bredouille au camp. Les lignes de fond, elles n’ont rien données. Tous les poissons morts qui servaient d’appât par contre ont disparus !
Manu et David ont comme prévu pêché notre apéritif qui sera frit, mais ils n’ont pas fait d’aïmara.

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Après le souper, nous nous couchons dans nos hamacs avec comme seul bruit celui de la forêt. C’est magique… jusqu’à ce que les ronflements démarrent !

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27 novembre 2011 (J8)

Réveil en douceur avec pour commencer le montage d’hameçons 10/0 pour pêcher aux leurres souples depuis la berge. Nous remontons le fleuve jusqu’à Deux Roro, admirons des capucins blancs, puis mettons pieds à terre.

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Départ pour une séance de « jungle fishing ». La forêt est extrêmement dense et le chemin se fait en bonne partie à coups de machettes. Ça monte, ça descend, ça glisse et ça pique ! Pas facile du tout ! C’est même de la pêche extrême !

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Il faut passer le leurre souple non plombé entre les branches et les souches. Soit en dandine, soit en lancer – ramener avec le leurre juste en dessous de la surface. Dès qu’il est trop profond, c’est l’accroc et souvent le montage est perdu ! Les postes sont particulièrement encombrés. Le premier Aïmara sera fait par David en dandinant un spinner dans un trou en bordure. Il fait 4 kilos.

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Nous poursuivons notre chemin, puis arrivons à un endroit où la rivière s’élargit. Manu et David se jettent à l’eau. Manu est au popper « maison » que son frère a fabriqué. Il lance par-dessus un tronc qui est dans le fleuve et la touche est immédiate ! Il se voit obligé de s’enfoncer dans l’eau pour extraire le poisson de sa cache.

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Au final après une belle bagarre, il mettra au sec un aïmara de sept kilos.

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Bon, ben je suis le dernier qui n’a pas encore fait son poisson. C’est peu dire qu’en plus d’avoir la pression, ça m’agace prodigieusement !!!
Personne n’a pris de poisson aux souples et cette pêche n’est pas vraiment mon truc. Je décide de monter un popper Gunz de couleur rose. Le premier poste que je tente est très petit et il y a une énorme souche sur la droite. Je fais quelques essais sans succès, puis décide d’«attaquer» la souche.

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Au premier lancer le long de celle-ci, je n’ai même pas le temps de voir arriver le poisson, que la canne m’est presque arrachée des mains. L’aïmara saute par-dessus l’arbre mort, retombe dans l’eau et file comme une flèche contre la bordure pour se prendre dans une branche. Le fil est coincé et je gueule, car je crains que ma tresse de 30lb ne casse. Heureusement, Patrick arrive à la rescousse et coupe la branche avec sa machette. Le poisson refait un saut et finalement rendra les armes. Suis heureux et tremblant ! Mission accomplie avec un bon six kilos.

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On continue à remonter la rivière et la jungle devient tellement dense, que le guide ne sait plus où passer et à de la peine à se frayer un chemin ! Je baisse ma tête pour passer sous un arbre mort, la relève et me prend une branche de palmier à épines en plein sur le crâne. Je ressemble à un oursin et ça fait mal !

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Nous terminons notre partie de pêche au bord d’une crique, les pieds dans la boue, la tête et le corps dégoulinants de sueur et avec en prime une pluie battante qui tombe ! Vivement les vacances !

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La faim commence sérieusement à se faire sentir. La pluie s’est arrêtée quand nous décidons de prendre le chemin en sens inverse. Le soleil brille à nouveau et nous marchons en file indienne, quand tout à coup une détonation retentit et nous fait sursauter ! En fait, c’est Daniel, retrouvant son instinct de chasseur – cueilleur et qui c’était évanouit depuis un moment dans la forêt, qui essaye de diversifier nos repas !
Après environ une heure de marche à un pas intensif, nous arrivons enfin au bateau. Avant d’embarquer, nous nous baignons au pied de la chute pour rafraîchir nos corps.

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Ils en avaient vraiment besoin et ce fut fort agréable ! Daniel est de retour mais bredouille, il a raté le Pekari qu’il convoitait. Pas de viande malheureusement au menu ce soir… Pour le dîner, nous mangeons l’aïmara de Jean-Pierre qui cuit entre des feuilles de palmier depuis hier soir. A l’heure du café, la pluie est de retour et tonne bruyamment sur la bâche qui fait office de toit. Nous allons nous coucher une demi-heure dans les hamacs et à 16h, Patrick sonne la charge du départ. Nous remontons un peu le cours d’eau, puis nous nous laissons dériver au fil du courant. Je lance sous une frondaison d’arbres mon Gunz rose et David lance par-dessus ma ligne… Deux coups de pop… suivis d’une touche de folie ! L’aïmara prend le courant. Je pense aux branches, aux souches et au fil de David…. J’en oublie de ferrer le poisson ! Et merde, décroché ! Le guide l’estime à plus de 10 kilos ! Suis furax, vert de rage même. Je m’en veux terriblement ! C’était peut-être mon poisson du séjour… !
La dérive continue, quand tout à coup, Papi aperçoit deux hoccos (dindons sauvages) sur la bordure. Immédiatement les cannes sont relevées et nous nous approchons doucement de la rive. Daniel saute sur le rivage avec son vieux fusil surnommé Lucky Luck et remonte la berge tout excité. La détonation qui s’en suit nous perce presque les tympans, mais c’est chou blanc ! Les oiseaux ne sont pas partis bien loin. Patrick émet en continu un son guttural qui les attire et les garde sur le secteur. Un deuxième coup est tiré, qui lui fera mouche. Mais le second dindon finit tout de même par s’envoler et nous le voyons traverser la rivière au dessus de nos têtes. Un troisième coup de fusil et l’oiseau touché tombe à l’eau ! Notre guide démarre rapidement le moteur pour récupérer notre futur repas. Daniel est fière et a le sourire jusqu’aux oreilles.
On se remet à pêcher et je mets au bout de ma ligne un Sébile Splacher qui tire moins dans le bras que mon popper précédent. Arrivés à la plage où Lolo a prit son poisson hier, David en ramène un au bateau, grâce à un Illex Waïfu orange. Mais l’aïmara, très peu coopératif se décroche, alors que Patrick avait déjà échafaudé tout un plan gastronomique pour lui ! La nuit ne va pas tarder à tomber, il est temps de rentrer au camp. Petite baignade pour se débarrasser des odeurs et des éventuelles bestioles indésirables qui voudraient élire domicile sur nos corps d’athlètes.

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Lorsque nous prenons le tee Punch et que Daniel plume ses dindons, la pluie recommence à tomber une fois de plus. Salade de papayes à l’aïmara fumé, arrosé à la sauce chien, suivit de pain et de fromage et tous au lit !

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28 novembre 2011 (J9)

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Une fois le café avalé, départ pour la chute de Deux Roros. En montant nous voyions un bel héron onoré rayé. Le poste ne donne rien… pas une touche. Nous nous laissons dériver durant deux heures et observerons une loutre commune. Les poppers, sticks ou spinners ne déclenchent strictement aucune attaque. Patrick « appel » les capucins blancs qui gigotent en haut des branches. Il imite à force de travail et de persévérance à la perfection les sons émis par quantité de mammifères et oiseaux. J’ai mal aux bras et je troque mon popper pour un spinner orange que m’a fabriqué Bertrand ( http://btackle.over-blog.com/ ) tout exprès pour ce voyage. Après quelques lancers, mon leurre tombe dans une toute petite ouverture au milieu des plantes aquatiques et j’ai enfin une touche ! L’aïmara se débat comme un beau diable et le frein du moulin chante !

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Daniel à la pagaie, fait son possible pour éloigner le bateau de la rive et des nombreux obstacles qui la jonchent. Je finis par mettre au sec un poisson de six kilos. Suis extrêmement content de l’avoir fait sur un de ces spinners prototypes, qui devraient avoir un bel avenir devant eux ! Nous garderons cet aïmara pour le fumer à notre retour et le déguster pour le repas du lendemain à midi.

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Je continue à baigner mon spinner et effectue un lancer le long d’arbres immergés. A peine a-t-il touché l’eau qu’une violente attaque a lieu. Les poissons se réveilleraient-ils enfin ? L’aïmara prend immédiatement le courant, je pense avoir touché le gros lot ! Mais quand il saute, je me rends compte qu’il ne doit guère dépasser les trois kilos. Il me gratifie de plusieurs chandelles impressionnantes, dont la dernière au bateau nous éclabousse et il se décroche !
Peu après, David en fera également un au spinner, puis plus rien.

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Nous remontons une demi-heure le fleuve et rentrons dîner au campement. A 16h nous partons en direction du saut. Décision est prise de matraquer uniquement la rive gauche, vu la difficulté de faire mordre les poissons. L’idée étant de faire des lancers plus précis, sous les arbres et ciblés à raz la bordure. Cela devrait être faisable, vu que nous sommes plus proches du rivage. Mais les choses ne se passent pas vraiment comme prévu… Manu fait monter un aïmara sans suite sur son popper, sinon le reste du temps il passe chef bucheron… on frise l’horreur ! Patrick reste calme, mais nous fait quand même remarquer qu’à force d’aller décrocher des leurres qui font offices de décorations pour sapin de Noël, l’essence diminue à vue d’œil… Cerise sur le gâteau, c’est la bredouille générale ! Le moral n’est pas au beau fixe. Heureusement pour le souper, nous terminons les dindons de midi qui sont tout simplement succulent !!! ça change du poisson et nous remet tous de bonne humeur !

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Modifié en dernier par Fufu2473 le Ven Oct 26, 2012, 14:24, modifié 2 fois.

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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 12:41 
~~ Great white Shark ~~
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Piuuuuuu déjà qu'il est long ton superbe cr.........mais en plus tu le met en double :mrgreen:

Bon fufu tu va pas mettre autant de temps que sur l'autre forum pour mettre la suite ....hein :?: :mrgreen:

En tous passionnant, et ultra complet, merci pour le partage :wink:

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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 12:44 
*Amberjack*
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Entre temps j'ai corrigé. ça devrait être bon là Spuntale. :wink:


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 13:51 
****Black Marlin****
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Magnifique CR :D
Merci de nous faire partager ce beau voyage 8)

... qu'est ce qu'on doit ce faire piqué dans ce genre d'endroit :shock: :?:


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 13:54 
*Amberjack*
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Localisation: Suisse / Nyon
Non pas tant que ça... y a bien pire (Alaska, forêts mongoles...) ! :shock:

Sur cette rivière très peu de moustiques. T'as des tiques et d'autre piqures non identifiées. Mais c'est pas grave.


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 14:11 
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Ouf ! c'est plus un CR mais carrément un reportage :shock: vivement la suite :D

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Tant qué vire faï des tours !


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 15:19 
~~~ killer whale ~~~
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Localisation: On dirait le SUUUUD
:shock: :shock: :shock: :shock: :shock:
INCROYABLE :shock:
Que c'est beau :o :D

_________________
L'important, c'est pas de réussir dans la vie ... mais de réussir sa vie !


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 15:22 
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arneb a écrit:
Ouf ! c'est plus un CR mais carrément un reportage :shock: vivement la suite :D


Oui, c'est un journal de bord on va dire... J'en ai fais trois autres sur des destinations que j'ai fais précédemment (Gabon, Mongolie et Bijagos) :wink:


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 21:01 
****Black Marlin****
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Sacré CR. Tu nous as fait voyager. Magnifique photos et tout plein de fish. Merci de nous avoir fait partager ca :wink:

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attention les pélas j'arrive bientôt!!!!!


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 21:14 
~~ Great white Shark ~~
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Fufu2473 a écrit:
J'en ai fais trois autres sur des destinations que j'ai fais précédemment (Gabon, Mongolie et Bijagos
Qu'est ce qu'on pêche en Mongolie :?: Oulan Bator port de mer :?: :?: :mrgreen: :arrow:

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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 21:20 
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Localisation: Suisse / Nyon
C'est le plus beau pays que j'aie vu la Mongolie ! Bon c'est mon avis bien sûr. Chacun ses goûts. Mais si t'es gentil peut-être un jour je mettrais le CR... :mrgreen:

Ah oui on y pêche la truite, l'omble et bien sûr le mythique taïmen ! :wink:


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 21:24 
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Fufu2473 a écrit:
C'est le plus beau pays que j'aie vu la Mongolie ! Bon c'est mon avis bien sûr. Chacun ses goûts. Mais si t'es gentil peut-être un jour je mettrais le CR...
Si tu fais ça je serai obligé de mettre les miens sur la Mauritanie :| ce sera la fin de jigging.fr :mrgreen: :mrgreen:

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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 21:27 
*Amberjack*
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Si j'ai bien compris la rubrique, on peut mettre toutes sortes de CR. Donc envoie celui sur la Mauritanie ! :P


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MessagePosté: Mar Oct 16, 2012, 21:30 
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arneb a écrit:
Fufu2473 a écrit:
J'en ai fais trois autres sur des destinations que j'ai fais précédemment (Gabon, Mongolie et Bijagos
Qu'est ce qu'on pêche en Mongolie :?: Oulan Bator port de mer :?: :?: :mrgreen: :arrow:



le taïmen ou huchon un énorme salmonidé pouvant atteindre plusieurs dizaine de kilo et des truites en grande quantité

un jours je vais aller me frotter au taïmen a la mouche :!: :!: :!:

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