En complément du CR de Patoche (qu’il a posté sur le site des Grosses Mémères) et que j’ai rencontré avec plaisir à Mada avec son copain Thibaut et leurs compagnes il y a quelques semaines sur le camp de Philippe aux Radam’s, je vous propose ci-dessous quelques photos et le récit synthétique de mon séjour. Mon point de vue est un pemoins enthousiaste, je vous le livre tel que je le ressens, puisque c’est à mon sens tout l’intérêt des forums que de témoigner et de discuter. Après avoir croisé une première fois Philippe Brulez pendant l’été 2010, j’avais été bien alléché par la perspective de pêcher encore plus au Sud que l’archipel des Radamas, dans le secteur d’Analalava, autour de l’île de Nosy Lava. Sur une proposition financièrement intéressante de Philippe à la fin de cet hiver, un petit groupe de 3 est constitué, avec au programme un jour de transfert « pêche » entre Nosy bé et les Radam’s, un jour de pêche aux Radam’s, puis de nouveau un jour de transfert « pêche » vers Nosy Lava, 2 jours de pêche là-bas, puis à peu près idem pour le retour. Je vais vous la faire courte pour éventuellement en rediscuter après, mais en ce qui concerne les jours de transfert « pêche », il y a malgré tout l’obligation de faire de la route pour arriver à 17h au camp, donc les « stop-pêche » restent assez succincts et toujours un peu les mêmes (à ce que j’en ai vu en tout cas). Pêche en surface sous le pain de sucre (106 m de haut …), une carangue bleue par ci, un petit mérou par là, parfois un barra. ou bien rien le plus souvent, même si sûrement parfois des choses intéressantes se passent, c’était pas les 4 fois où j’y suis passé en tout cas. Les quelques stops « jigs » se sont donc vite transformés en pêche à l’appât, avec là encore diverses espèces de mérous bien braves et prêts au sacrifice, quelques capitaines juvéniles et de temps à autre un représentant d’espèces variées (becs de cannes, vivanneaux, bourgeois, madame tombée, etc.) qui vont jusqu’à max une dizaine de kilos. La pêche autour des Radam’s a été à peu près équivalente et sans grande surprise, excepté cet arrêt dans la descente d’un madaï le premier jour, suivi d’une accélération grande vitesse et d’une remontée en surface: un sailfish piqué sur du matos très léger, trop bon à tenir en direct à quelques mètres du bateau mais qui m’a faussé compagnies au bout de quelques secondes alors que je le voyais secouer sa belle tête fâchée juste devant la proue (t’avais raison Denis j’aurais dû mettre une gros hameçon …). J’en rééspererai un tout le long du séjour sans en voir le bout du rostre. Celui pris à la bonite par le copain de Patoche est magnifique, d’ailleurs je ne suis pas du tout jaloux même si je suis certain que c’est le mien (c’est pas si grand le canal du Mozambique en fait …). Donc c’est avec beaucoup d’espoir qu’on est parti vers le Sud le 3e jour. La pêche sur la route a été à peu près la même que celle des jours de transferts, avec pour seul fait marquant un petit dents de chien pris au jig par Jean François. Pour info logistique l’hébérgement à Analalava est succinct mais très correct, avec douches et chiottes dans chaque chambre, + une méga-moustiquaire pour rassurer Patoche et sa bande qui ne sont pas très copains avec les bestioles (pour mémoire je crois qu’il n’y pas une seule bébête terrestre mortelle à Mada.). Les bungalows sont en front de mer, qui est un fond de baie, vaseux et pas en sable blanc, mais très propre et sympa, avec une qualité de bouffe au top, depuis les langoustes jusqu’au zébu, en passant par les classiques carpaccio de poiscailles.
Donc le lendemain de notre arrivée là-bas, départ à 8h vers le large, un unique stop « popper/stick » infructueux comme d’hab., puis assez vite les premières chasses de thon jaunes sont repérées, et là, même si 4 fois sur 5 la chasse se déplace le temps qu’on arrive, ce sera un plaisir de les piquer au stick : pas très gros, peut être 15 kg les plus dodus, mais vifs, rapides, endurants, des thons quoi, bref très chouette ! Après que la chasse se soit dispersée il fallait passer sous l’eau au jig, où on repiquait quelques thons plus profonds, mais surtout où nous attendaient systématiquement toute une équipe de lascars bien dentés qui profitaient sans doute des restes de la chasse. Je suis sûr que mes collègues ont encore dans la tête cette boule de fourrage attaquée de toute part, avec un gros requin qui tournait autour, y a pas eu besoin de donner beaucoup plus de 2 coups de scion pour être attelé ! En tout cas là-bas j’ai enfin pu commencer à comprendre les plaisirs du jig, quand on sait qu’au bout de quelques tours de manivelles on risque d’être attelé, avec des touches « coups de fusils », des casses, décroches et coupes retentissants. A un moment j’ai compté 12 espèces en 15 poissons, dont 3 de carangues, c’est dire la belle diversité.
Les 2 journées à Analalva seront de ce style, bien remplies, avec beaucoup de poissons, mais sans monstre, le max à 20 kg peut être, et surtout enfin du jig fructueux, tant au classique métal qu’au Madaï que j’ai pas mal dandiné (ça repose …) et qui a intéressé beaucoup de monde. Autant vous dire qu’on serait bien resté un peu plus dans le secteur mais toutes les bonnes choses ayant une fin et nous sommes remontés vers les Kalakadjoro. Donc voilà, en conclusion je dirai que, pour ce que j’en ai vu, malgré un équipage (Pépé et Serge, aux petits soins et efficaces) aux Radam’s c’est dur-dur. On a l’impression que semaine après semaine les postes sont beaucoup pêchés, la taille moyenne des prises en témoigne. Il y a sûrement encore du potentiel mais la prospection est trop superficielle, sondeur qui décroche après 100m et qui en plus n’est pas rêglé « poissons ». Donc à la belle époque il y aquelques années ça suffisait peut être mais là faudrait à mon avis s’y coller largement plus sérieusement pour envisager des résultats tels que me racontent les copains qui ont pêché tropicalement vers les Mitsios plus au Nord. Un autre exemple, personne ni à bord ni à terre ne connaît l’heure de la marée, or comme partout c’est évident que ça joue, qu’il y a des infos à croiser pour faire autre chose que du jig stérile ce qui est assez vite décourageant, en tout cas pour moi. Un autre point est lié à la pêche des mérous : on est content de les voir quand il n’y a rien d’autre, ils font souvent un poids assez sympa, mais il faudrait absolument que le camp se donne la peine de s’informer sur une remise à l’eau efficace. Ce sont des espèces très casanières contrairement aux pélagiques, et à force de les étaler sur la plage en rentrant ou, au mieux, de les laisser repartir ventre à l’air, il y en a obligatoirement de moins en moins à prendre au fond …
Enfin, excepté les thons jaunes, la pêche en surface ou au lancer de stick a été quasi-nulle. C’était peut être pas la saison, etc., mais on n’a pêché que les bancs de fusillers sur les plateaux de récifs, au cul desquels ne se trimballent souvent qu’une paire d’orphies ou de mini-barras et caranguettes, dommage à mon avis qu’on n’ait pas plus prospecté les tombants de ces plateaux dans 10 à 20m d’eau. Tout ça reste mon avis mais je pense qu’il y a pas mal d’efforts à faire pour retrouver des sessions sympas aux Radam’s de manière régulière, et surtout anticiper à Analalava pour que ça n’évolue pas de la même façon en quelques années (on apprenait en partant que 17 pêcheurs venaient quelques semaines après nous, plus d’autres encore après, etc). Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout, désolé pour le petit nombre de photos de poiscailles et l’absence de clichés des thazards, barras, poissons poulets et autres bonites pourtant capturés, mais vous les avez tous déjà bien vues sur d’autres CR, et amitiés à Patoche et sa bande ainsi qu’à Denis et Jean François, mes collègues pêcheurs de bézougues.
GRAND BRAVO Stefish pour ton excellent report, clair, bien synthétisé, renseigné à charge et à décharge, et agrémenté de superbes photos. J'en connais 3 qui doivent se rendre dans ce secteur à l'automne et qui vont littéralement "bouffer" ton récit .
_________________ Homme libre, toujours tu chériras la mer. Baudelaire
Enregistré le: Jeu Nov 05, 2009, 00:55 Messages: 194 Localisation: martinique
bonjour je suis dacord avec toi au radam il y a moin de poissons ses pour cela que je vais pecher dix jour a antanalava je part se samedi de martinique apres paris puis mada je te dit pas vingt h d'avion mais quand on aime apres je retourne sur nosy bee pour pecher un peu sur le bant des castor soit au total vingt deux jour de bonheur a chaque foi on nous dit au radam a oui mais la semaine derniere ils ont pris plein de poisson a voir,la bas pas de grosse betes comme au mitzio je vous raconterez des mon retour
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 97 invités
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets Vous ne pouvez pas répondre aux sujets Vous ne pouvez pas modifier vos messages Vous ne pouvez pas supprimer vos messages Vous ne pouvez pas joindre des fichiers