Retour sur l'index
INDEX   INDEX   INDEX
Nous sommes le Sam Avr 27, 2024, 15:41




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 53 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 10:11 
***Xiphias Gladius***
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Ven Jan 04, 2008, 13:55
Messages: 1037
Localisation: Cannes
Note à l'attention des lecteurs :
D'un commun accord, nous avons décidé Pad-Madinina et moi, que je rédigerai le report de notre séjour. Ce report je l'ai conçu en essayant de relater au mieux nos journées de pêche. Mais je ne pouvais évidemment pas décrire le ressenti ou les émotions particulières que PAD a vécu, c'est donc lui-même qui le fera. Son texte est donc différencié du mien par une couleur rouge.



Vendredi 10 décembre 2010, 7h du matin.

Ca y est, nous y sommes. C’est le jour du départ.

Je débarque à l’aéroport de Nice pour un voyage de plus de 24h pour atteindre Nosy Be. Il me faudra d’abord rejoindre Paris avec une attente de 5h sur place avant de prendre un vol international pour Antananarive. De là, après encore 4h d’attente à l’aéroport (retard de dernière minute), il nous faudra prendre un autre vol Antananarive-Nosy Be.

Pour ma part, la veille j'étais encore au chaud aux Antilles à déménager ; et les 8h30 de vol et les 5h de décalage, plus préparation de la valise ne m'ont pas mis dans les meilleures conditions pour réattaquer un autre vol de plus de 10h! Mais quand on aime....

Nous nous rejoignons donc à Paris, Pierre Antoine et moi, en plein épisode neigeux. Nous aurons eu beaucoup de chance de ne pas avoir nos vols annulés ou reportés, alors que la capitale est bloquée sous la neige. C’est bon signe mais en même temps c’est normal, il ne pouvait rien nous arriver…
Notre rencontre se fera dans un bar de l’aéroport avec une bonne mousse et un petit sandwich. D’entrée le courant passe bien et les discussions s’orientent naturellement vers….la pêche. Tiens donc! J'apprends aussi que Gilles a récupéré une sonde pour le bateau de Caranguéa, au moins les poissons ne passeront pas inaperçu!!

Le vol vers Antananarive ne sera pas de tout repos, entre l’étroitesse des places et les cris des enfants, et nous n’arriverons pas à fermer l’œil de la nuit.

Dans l’avion nous sympathiserons avec un français, Malgache d’origine, qui vient faire un retour aux sources. Cela nous permettra d’apprendre quelques us et coutumes du pays. Nous rencontrerons aussi un chasseur sous-marin, habitué de la baie du Courrier et qui vend son poisson aux habitants pour rembourser ses frais. Le même donc que celui qu'a rencontré Michel au camp à Jojo... No comment!

L’arrivée à Antananarive amènera son lot de surprise avec ces porteurs qui vous prennent presque vos valises de force pour vous les porter 30m plus loin en réclamant un petit cadeau pour Noël. Nous nous ferons donc avoir d’entrée. Pas grave, ce n’est pas quelques pièces qui nous manqueront et si cela peux les aider.
La deuxième surprise viendra d’un douanier qui quand je lui demande une fiche Police afin de la remplir me prends mon passeport des mains et commence à me la compléter. Bien évidemment, à la fin, elle me demandera de lui faire …un petit cadeau. Deuxième arnaque. Il va falloir être sur nos gardes.

Petit moment de stress, en enregistrant les bagages pour Nosy Bé, plus de passeport! Petite suée... A courir après mes bagages pour qu'on me les rende, j'en ai oublié de récupérer mon passeport à celui qui nous contrôle... Lui ne m'aurait même pas prévenu, et quand je suis revenu vers lui pour lui dire que je ne l'avais plus, il s'est mis à rire avec mon passeport entre ses mains, tout juste visible....

En discutant avec d’autres voyageurs nous apprenons qu’une quinzaine de voyageurs de notre vol ne pourra pas récupérer ses bagages. Ils sont restés à Paris. Nous avons eu chaud !

Le survol de Grande Terre est magnifique avec ce relief chahuté, ses pistes de terres, l’eau omniprésente avec des cours d’eau en tous sens, et ce peu de vie que l’on aperçoit. Quelques maisons côte à côte, pas de ville et toujours cette terre rouge qui donnera à Madagascar son surnom d’île rouge.

Enfin, par le hublot, nous apparait l’île de Nosy Be, avec ses mangroves et sa végétation luxuriante. Nous aurons attendu longtemps ce moment là, et l’on se rend compte maintenant que l’on voit écrit sur le bâtiment « Aéroport de Nosy Be », que l’on y est.

La chaleur et l’humidité ambiante à la sortie de l’avion nous submerge. Quel bonheur après les températures glaciales parisiennes. Ah!!! Comme à la maison!!

Nous sommes rassurés en apercevant nos bagages, le trip peut commencer.

Fabrice, l’un des deux guides de Caranguéa nous accueille à la sortie avec Augustine, qui sera notre cuisinière pendant notre périple.
Nous faisons rapidement connaissance et nous prenons immédiatement la route vers ce qui sera notre futur logement. Tout le long de la route, nous en prenons plein les yeux. La végétation tropicale, les cases en bois disséminées tout au long de la route, les charrettes tirées par des zébus, les 4L rafistolées. La pauvreté est bien là, mais nous sommes comme hypnotisés par cette ambiance.

Arrivés à notre chambre d’hôtes, nous ne sommes pas déçus, bien au contraire. Une belle maison avec un beau jardin. De belles chambres confortables. Fabrice nous présente alors, Nadine, la propriétaire de cette maison et aussi la sœur d’Augustine. Nous ferons aussi la connaissance de Romain, le deuxième guide de Caranguéa, ainsi que de sa future épouse, Sandrine et leur fils Dorian (sans oublier leur fidèle chien de chasse).

Le logement à Nosy Be

Image

Image

Image

Image

Les discussions s’engagent alors rapidement vers notre futur périple. Comme prévu nous partirons le lundi (nous sommes le samedi) pour 6 jours de pêche entre Nosy Be, l’archipel des Mitsios, le cap St Sébastien et la baie du Courrier. Le week-end passera très vite entre le sommeil à récupérer, le matériel à préparer (assists et poppers à équiper) et les discussions pêches. Pour le tourisme, nous verrons au retour. Dommage car nous sommes impatients de visiter cette île.

Concernant le matériel Fabrice et Romain nous présente le matériel qu’ils ont en location. Pour le jigging notre choix devra se faire entre une canne Mach2 vertical jigging (190cm) et une jigwrex 400, équipées soit avec un daïwa 4500 HI ou soit avec un 6500 expédition.
Notre préférence allant tous les deux vers la jigwrex 400, il faudra faire un choix. Pierre Antoine souffrant d’une tendinite à l’épaule il semble tout naturel qu’il hérite de la jigwrex 400 équipée d’un 4500Z, ensemble bien plus léger que la Mach 2 équipée d’un 6500 expédition.
Je prendrais donc la Mach2. Tant pis pour mes épaules. Et merci pour la mienne! Qui tiendra tant bien que mal toute cette semaine!

Pour le poppers notre choix devra se porter entre une Décathlon Game fish, une Zenaq, et une daïwa. Les poppers que j’ai amenés sont plutôt légers et Fabrice me conseille la Game Fish. Je lui fais confiance.

Pour ma part, il me conseille de prendre la daïwa saltiga GT 86 qui sera montée d'un saltist 6000, ensemble plus adapté aux poppers entre 100 et 150gr, ce que j'ai en majorité... Et la muscu n'aurait pas été superflue... Dur dur de popper le cono-cono!!!

Sur le bateau, nous serons deux pécheurs (Pierre Antoine et moi), ainsi que nos deux guides (Fabrice et Romain). D’entrée nous leurs disons que nous souhaitons qu’ils pèchent avec nous pendant ces 6 jours. Si certains clients ne souhaitent pas que les guides puissent pécher aussi avec eux, ce n’est pas notre cas. Nous voulons que notre bonheur soit partagé.



Lundi 13 décembre / 1er jour de pêche

Nous sommes enfin sur le bateau, avec tout notre matériel, prêts à en découdre. Nous sommes attendus pour le soir à notre premier bivouac sur l’archipel des Mitsios, qui est situé à 45 miles nautiques de notre port d’attache à Nosy Be. La journée sera donc consacrée en partie à cette longue liaison. Les premiers spots de pêche que nous ferons seront situés prés des îles Mitsio, nous décidons donc de faire un peu de traine, ou nous viserons en particulier les espadons voire les Marlins qui, s’ils sont moins présents à cette période de l’année restent parfois sur la zone.

Malheureusement cette traine ne sera pas très fructueuse, seule une bonite montera au bateau.

Nous aurons quand même la visite d’un espadon voilier, qui est venu rostrer le leurre à deux reprises mais sans se piquer.

Les premiers spots que nous aborderons nous permettront de faire la connaissance avec Mr Thazard. Pierre Antoine connait bien le problème, mais ce sera une première pour moi. Je perdrais donc mes premiers jigs sans jamais sentir la moindre touche, ni le moindre tressautement de la tresse. Coupe nette juste au dessus du rolling. Incroyables ces poissons. De vraies tenailles. Nous arriverons quand même à en sortir deux. Ainsi que quelques décrochés et une bébé carangue (mais pas GT).

C'est le moment d'essayer les cannes à pop, je monte alors un stick pour commencer et débute l'apprentissage! Le lancer, ça va, mais l'animation c'est pas encore tout à fait ça... Je demande conseil à Romain qui me montre la technique, après quelques essais, ça commence à rentrer. Je lui demande alors si ça vaut le coup d'animer jusqu'au bateau, où si tout se joue au début. Il me répond : « jusqu'au bâteau! J'ai déjà vu des attaques à 2m du bateau! »
OK! Enregistré!


On continue de pêcher, de lancer un peu de chaque côté mais surtout dans le sens du vent et je m'applique donc à animer jusqu'au bout, sans quitter des yeux mon big foot pour voir si mon walking the dog gagne en réalisme! Surgit alors du fond un reflet argenté et en une fraction de seconde à peine, mon stick disparaît de la surface et la canne de met à plier fort!!! Incroyable, sans m'en rendre compte, une petite GT vient me mettre la misère à peine à deux mètres du bateau!!!! Peu habitué à des cannes si longues pour un combat si proche, je ramasse dur!!!! Pendant 30 secondes, je subis et tiens tant bien que mal la canne, essayant de stopper sa course sous le bateau, mais j'arrive à prendre le dessus et la belle revient au point de départ! Je n'en reviens pas, une si petite carangue qui m'offre un si beau combat! Sur le moment, je n'ose imaginer ce que ça peut donner sur de plus grosses... Je suis heureux et pas prêt de l'oublier celle-là! La taille ne compte vraiment pas pour le coup!


Image

En gros cette première journée restera peu productive mais aura le mérite de nous mettre progressivement dans le rythme. Nous gardons un moral d’acier et nous sommes prêts à affronter des jours meilleurs.

L’arrivée au bivouac sur les îles Mitsio est telle que nous l’attendions. La plage est magnifique et s’étend sur plus d’1 km. La vue est féérique. Personne à perte de vue, on se croirait seul au monde. Les tentes sont posées à même la plage. Le bivouac est plutôt du genre 4 étoiles avec un bon matelas, un bon coussin, un tapis devant la tente avec même la bassine d’eau pour se rincer les pieds avant de rentrer dans la tente. Le luxe, quoi !
En fait nous ne serons jamais seuls sur un bivouac, puisqu’il suffit de débarquer sur une plage pour voir un ou deux Malgaches sortir de la forêt, pour venir donner un coup de main et prendre une petite pièce bien méritée au passage. Ce jour là une jeune femme viendra aider Augustine à la cuisine. Quelques jeunes enfants, tous plus beaux les uns que les autres viendront se joindre à nous.

Augustine nous a préparé un petit casse croûte, avec café, thés et churros !! Oui, oui, vous ne rêvez pas j’ai bien dis churros… Et tu oublies la caïperina Gilles!!! Avec du rhum local, du Mangoustan s'il vous plaît, une merveille! Après une bonne journée de mer cela fait du bien. Et pour le diner, carpaccio de thazard, romazava (se prononce Roumazav )de zébu arrosé de THB!
Après une bonne douche et un bon repas, nous partirons nous coucher sans demander notre reste.

Les roches basaltiques des Mitsio :

Image



Mardi 14 décembre : 2ème jour

Voici la vue que nous avons devant nous au réveil. Ce n’est pas le paradis ça ?

Image

Image

Après un solide petit-déjeuner nous prenons la direction du Cap St Sebastien pour encore une bonne trentaine de miles. Si le vent n’était pas présent à notre réveil, il sera bel et bien présent aujourd’hui. Nous le prendrons toute la matinée en pleine face. Le mieux est encore de faire un peu de traîne toujours dans le but de débusquer un espadon ou un marlin.

Les premières prises seront plus communes avec toujours des barracudas ou des thazards. Entre deux prises j’en profite pour faire une petite sieste. Je suis réveillé par un « Espadon, Espadon ». Un réveil comme j’aime.
Ca y est, ce coup ci l’espadon a bien pris le leurre et le combat s’engage.

Le moulinet est en train de hurler et j'essaye tant bien que mal de retirer le cordon de sécu pendant que le bateau ralenti ; à peine détaché, Romain est à mes côtés et récupère la canne pour assurer le poisson. Il est bien piqué maintenant et me rend la canne pour que je commence le combat! Quel plaisir de savoir un si beau poisson au bout de la ligne, et sur une canne à jig en plus (la mach2). Les autres lignes sont remontées et je commence à pomper tout sourire! Ce sailfish ne me fera pas un gros combat, quelques beaux sauts au tout début et il se mettra beaucoup en opposition à la fin, de telle sorte que j'arrivai à peine à gagner quelques cm à chaque relevé de canne... Une fois arrivé au bateau, Romain le tient par le rostre et je m'approche pour pouvoir l'admirer, il est magnifique!!! On part pour le relâcher mais finalement on le monte à bord pour le garder... Pour en donner aux villageois mais aussi pour Augustine qui souhaitait en conserver une partie pour le sécher. Je suis partagé, content de voir ce si beau poisson de près et de pouvoir prendre une photo avec, mais déçu de ne pas le voir repartir, même si je sais qu'il fera plaisir à beaucoup de monde...

Image

La vidéo :



Sa joie fait plaisir à voir et même si je n’ai pas pu combattre cet Espadon je suis aussi content que lui. Le poids de la bête est estimé à une quarantaine de kg.

Je retourne à ma sieste (ben quoi, je suis en vacances, non ?).

Image

Je suis vite réveillé par une nouvelle prise suivie d’une deuxième immédiatement après. Ce coup ci ce sont les dorades Coryphènes qui viennent nous rendre visite. Nous tenterons de garder une femelle derrière le bateau et de lancer quelques poppers autour mais sans succès. Une des deux sera gardée pour le Carpaccio du soir. Toujours aussi bon!!

Image

Nous arrivons enfin prés d’un spot et les jigs sont aussitôt mis à l’eau. Il semble y avoir du monde sous le bateau. Je commencerais d’entrée par une casse sur un thazard ou plutôt un coup de tenaille sur mon bas de ligne. Sacrés thazards, ils me poursuivent. Puis ce sera une série de touche et de décrochés. A un moment je sens la touche ferrer et commence la remontée sur un poisson qui me semble bien petit. Je pense à un chinchard volé. Je remonte tranquillement quand tout à coup ma canne plie et c’est le rush. Là ce n’est plus le même adversaire. Après quelques secondes, je ne sens presque plus rien. Je remonte alors bien un chinchard mais avec de grosses entailles sur son flanc. Il s’est fait attaquer lors de sa remontée, probablement par une grosse Carangue, d’après Romain.

Après avoir entendu ce gros rush, je suis motivé à bloc!!! Et à peine quelques minutes plus tard, boum! Enorme rush pour moi aussi, pendant 3 secondes, et décroché! Je suis vert, y avait aussi un gros client là! Argh, rageant... Je continue à animer mon jig, mais c'est bizarre, la canne pèse lourd. Je ralenti, reprend mes esprits et finalement je réalise qu'il y a quelque chose au bout de la ligne. Et je remonte un baby barra d'à peine un kilo avec une grosse trace de mâchoire sur le flanc... Je ne l'avais même pas senti celui-là, la grosse carangue devait roder tout près!

Les poissons semblent difficiles et le vent nous fait dériver trop vite sur la zone. Nous changeons de spot.

Quelques chasses éclatent devant nous et nous ferons quelques essais au jig ainsi qu’au poppers. Pierre Antoine nous fera une grosse bonite au jig, qui s’est bien défendue.

Nous arrivons maintenant sur une zone favorable aux poppers où, d’après nos guides, de grosses carangues se sont faites. Nous tentons toutes une série de lancer en nous laissant dériver le long de cette remontée. Mais rien n’y fait. Nous essayerons tous notre arsenal de poppers, stickbaits et autres flappers. Toujours rien. Cela nous fera tous de même une bonne base d’entrainement pour Pierre Antoine et moi-même, tous deux n’ayant jamais pratiqué le poppers. J'ai tout de même eu droit à un gros remou derrière mon roosta, mais la belle était bigleuse...

Au pied de la remontée, nous constatons quelques échos isolés au sondeur. Nous mettons nos jigs à l’eau malgré la faible profondeur (10-15m). Ni Pierre Antoine, ni moi, ne sommes habitués à jigger dans si peu d’eau. Pas évident, en 3 animations, on est en haut... Nous ferons immédiatement une carpe rouge chacun. Pierre Antoine fera par la suite une petite Carangue de 2 kg. Evidemment ce n’est pas fameux… Nous changeons de nouveau de spot.

De nouveau un spot à jigs sur une trentaine de mètres. Le vent est de plus en plus présent et gêne nos placements. Après un moment, gros départ pour ma part. C’est du sérieux et j’ai du mal à lui prendre du fil. Au bout d’une minute, c’est le décroché. Je suis un peu dépité. Je remonte mon jig et je constate les dégâts. L’assist est sectionné au dessus de l’hameçon. Serait-ce encore le fait de Mr Thazard ?

Pierre Antoine se fera sectionner au niveau du nœud de raccord tresse-Nylon …Toujours le même coupable…

La journée se termine comme la veille avec un petit gouter bien mérité, au bivouac du Cap St Sébastien.


En discutant, Pierre Antoine et moi, nous faisons un peu le même constat. Le poisson est difficile, le poppers ne nous a pas donné de résultat, beaucoup de spots visités avec peu de vie, et finalement des poissons de petites tailles. Bref, ce n’est pas vraiment ce à quoi on s’attendait. On a tellement vu de reportages de pêche exotique incroyables. Un doute nous assaille. Nos guides ne nous disent rien, mais je pense qu’eux aussi sont déçus. Nous gardons tout de même le moral, et espérons toujours une journée telle qu’on l’a rêvée.

Le soir, après un bon repas concocté par Augustine, Romain nous propose de faire un peu de Surfcasting et de tenter quelques Carpes Rouges. Il nous promet de belles prises. Malgré la fatigue, on accepte volontiers et Romain nous prépare un petit montage vite fait. Nous choisissons notre zone sur la plage et nous mettons un bout de poisson en appât.

Romain garde la canne en main et nous discutons tranquillement. Au bout de 3mn, Romain ne résiste pas à l’envie de se fumer une petite cigarette. Il me tend la canne que je garde en main, le doigt sur la tresse, frein bien serré. Au bout d’une minute, ce n’est pas une touche que je ressens, mais une décharge !!! Incroyable, je me fais littéralement arracher la canne des mains. Malgré la surprise, je réponds immédiatement par un ferrage bien appuyé à ma façon (comme un bourrin, quoi…). S’ensuit un combat comme irréel où je suis arcbouté les pieds dans le sable, avec mon poisson qui essaye de toutes ses forces de rejoindre les rochers tout proches. Je bride le poisson sans trop de souci avec un frein à une bonne dizaine de kg. Je remonte alors sur le sable une superbe carpe rouge d’environ 9kg. Magnifique. Je ne suis pas accro du surfcasting, mais du surfcasting comme cela, j’en ferai bien tous les jours. La Carpe repartira sans demander son reste. On relance immédiatement avec un nouvel appât et Pierre Antoine prend la canne à son tour. Il aura quelques touches mais beaucoup plus timides. Probablement des Capitaines, d’après Romain. Au bout d’un moment, nous tombons de fatigue tous les trois, et nous partons nous coucher. L’expérience nous a bien plu, et nous essayerons de nouveau les autres soirs. Je pars me coucher avec l’image de cette touche incroyable.

Image

Image



Mercredi 15 décembre : 3ème jour

Au réveil, c’est la bonne surprise. La mer est lisse comme un lac.

Image

Fabrice et Romain nous promettent une journée pleine d’action. J’aime qu’on me parle comme cela.
Nous prenons la mer avec la bave aux lèvres, prêt à en découdre avec les poissons de nos rêves. Le chemin est long pour arriver sur un spot secret. Heureusement, les dieux du vent sont avec nous, et le bateau file à grande vitesse. Nous perdons la côte de vue. Le GPS nous annonce pleins de points répertoriés par nos guides à proximité.

Le premier spot nous indique un peu de vie et nous descendons rapidement nos jigs. Après quelques remontées, nous n’avons pas de touches. Inutile d’insister. Nous passons au deuxième point.

Arrivés sur le deuxième point, Fabrice coupe le moteur et nous annonce : « Vous êtes prêts ? Parce que la journée va être rude, très rude ». Qu’est-ce que j’aime qu’on me parle comme cela….

Je laisse descendre mon jig. Dés qu’il touche le fond, je ferme le pickup et je commence immédiatement l’animation, canne sous le bras. La décharge est immédiate. Je me retrouve pendu avec un adversaire qui se bat comme un beau diable. Je regarde vers l’arrière du bateau et je vois Romain et Pierre Antoine pendus aussi. On commence d’entrée par un triplé. Ce n’est pas le paradis, cela ? C'est mieux!

Fabrice nous l’ayant annoncée, la caméra est déjà installée et filme l’action en direct. Les combats s’enchainent les uns après les autres. Pas une remontée sans au moins une grosse touche. Toutes les animations fonctionnent, canne sous le bras, au baudrier, à la remontée, à la descente. Même un jig à l’arrêt peut être prenant. Les Carangues sont montées au bateau les unes après les autres, et bien entendu, toutes relâchées dans la foulées. Le sondeur indique de grosses carangues sous le bateau, mais nous ne prendrons que des spécimens entre 15 et 20 kg. Il y en a tellement sous le bateau que nous n’arrivons pas à tenter les plus grosses. Pourtant elles sont bien là.

Nous remonterons plus de 20 carangues chacun entre Romain, Pierre Antoine et moi, soit plus de 60 sur le même bateau. Les combats s’enchainent, et avec la fatigue, on a chaque fois l’impression qu’elles sont de plus en plus grosses. C’est irréel. Je repense alors à mes longues séances de jig en Méditerranée sans la moindre touche.

Nous ne sommes plus dans le même monde. Nous sommes au paradis ! Je pense aussi à mes longues séances de jogging, à mes séances de pompes si fastidieuses, dehors, au froid ou sous la pluie. Et à cet instant, je ne les regrette pas. Et moi je regrette ma tendinite mais purée, c'est tellement bon, je m'en fous, je peux pas passer à côté de ça!!! Ca rend les combats d'autant plus intenses et j'en finis par aimer d'avoir les muscles en feu. Les grosses mama nous narguaient, le sondeur affichait des tailles de poisson énorme, mais les « petites » étaient plus rapides. Pour épargner un peu mon épaule, à deux reprises, lorsque le scion de la canne tressautait inlassablement, signe d'une petite GT, et après le petit rush, je lui laissais un peu de mou et la belle ne tardait pas à retourner voir ses copines... C'est pour dire, tellement envie de me faire exploser par une big, que plus de temps à perdre avec les petites... La folie à bord!

Image

Image

Image

Les vidéos :









La chaleur est suffocante mêlée avec l’effort et la soif nous tenaille. Mais l’excitation est telle que l’on ne prend même pas le temps de boire. Plutôt y rester que perdre la moindre seconde de ce bonheur tant attendu. La douleur se mêle au plaisir et se confond avec elle.
Nous arrêterons tout de même à midi pour faire un petit encas. Nous sommes tous épuisés et cela nous fais le plus grand bien. Romain et moi en profitons aussi pour se baigner et se rafraichir. Tant pis si des requins rôdent sous le bateau. De toute façon, on « craint dégun ».

On décide alors de changer de spot afin de rechercher des adversaires plus gros et encore plus combatifs. Pierre Antoine rêve de gros thons à dents de chien, et moi, de requins.

Nous essaierons d’autres spots, toujours dans le même secteur, mais pas l’ombre d’un thon à dent de chien, ni de requins. En revanche nous prendrons encore des carangues, et encore des carangues.

Nous prendrons alors le chemin du retour, les muscles encore endoloris de tous ces combats. Que c’est bon d’avoir mal. A ce moment, j'ai une dose d'anti-inflammatoire dans le corps à éteindre un incendie! Mais dans la tête, tout va bien....

Avant de rentrer au bivouac, nous testons encore un spot à poppers. Pas de résultats à part deux grosses orphies. Sacrés dentitions ces orphies. On est bien loin des orphies méditerranéennes.

A notre arrivée au bivouac, nous constatons qu’un groupe de pécheurs malgaches s’est installé à proximité de notre camp avec femmes et enfants. Ils utilisent de grosses barques en bois motorisées avec de petits moteurs hors bord, et se déplacent d’île en île. Leur pêche principale est le concombre de mer qu’ils pêchent jour et nuit.

Image

Image

Image

Image



Jeudi 16 décembre : 4ème jour


Ce matin, à l’ouverture de ma tente, je constate que la mer est ridée et le Talio déjà présent. Quel plaisir de se réveiller le matin avec comme seul souci de se demander comment se passera notre journée de pêche. C’est ce que je me dis chaque matin en me réveillant.

Le programme de la journée sera orienté poppers, avec comme terrain de jeux la baie du Courrier. Il faudra donc compter avec le Talio qui n’est pas encore très fort, mais qui pourrait bien se renforcer. On verra bien.

Comme d’habitude, nous évoluerons d’un point GPS à l’autre, en guettant d’éventuelles chasses.

La première chasse est en vue et nous lançons prestement nos poppers. Je lance mon poppers fétiche, un Roosta rouge et blanc qui me plait particulièrement, non pas pour sa couleur, mais parce que c’est celui qui poppe le mieux dans ma collection. A ce jour, je n’ai toujours pas fais de carangue au poppers. Alors je m’applique. A 10 m du bateau, mon poppers est submergé par un gros remous. Je vois nettement, comme au ralenti, le dos de la Carangue sortir de l’eau et avaler mon poppers. C’est magique. Le combat s’engage avec toujours la Game fish Decathlon. Je me régale. Je remonterai alors une Carangue estimée à un bon 25 kg. Ce sera la plus grosse de notre séjour. Elle a été prise un peu au dessous de l’œil. Je suis heureux.

Image

Image

D’autres chasses éclatent autour de nous. Nous nous replaçons. Romain, Pierre Antoine et moi lançons tous les trois ensembles, à proximité du bouillonnement. Et là, comme par magie, nous nous retrouvons tous les trois pendus. Un moment de partage comme je les aime. Malheureusement, Pierre Antoine et Romain se font décrocher. Je ramènerais quand à moi, une belle carangue au bateau.

Nous continuons sur des chasses, mais le Talio se renforce encore. Chacun son tour, et toujours au poppers, nous continuerons à faire des Carangues mais qui ne dépasseront pas les 20 kg.



Je vivrai tout de même un superbe combat où je verrai sous mes yeux, sous le bateau, une GT tout tenter pour contourner une énorme patate de corail, et c'est de justesse que je la bride... Elle finit par se rendre et je suis bon pour raccourcir mon bdl un peu effiloché.

Image

Puis nous longerons un récif, que nous arpenterons méticuleusement avec nos poppers. La mer est maintenant bien hachée et pas sûr que nos poppers soient bien visibles. Il ne se passe plus rien.

Nous décidons de nous abriter à l’abri d’une petite île pour manger. Nous accosterons alors sur un petit chapelet d’îles superbes bordées de plages de sable clairs. Des pécheurs se sont installé un petit campement de fortune, toujours avec leurs tentes faites d’une structure de bois recouvertes de bâches. Quelques bidons d’essence trainent autour du campement. Le camp est déserté, seul un Malgache est resté, probablement pour surveiller le camp. Nous lui envoyons le traditionnel salut amical de la main, histoire de montrer qu’il n’a rien à craindre de nous.

Pendant notre repas, nous verrons arriver une barque en bois surmontée de sa voile triangulaire, typiquement malgache. A son bord, 3 pécheurs. Ils débarqueront toute une cargaison de requins, de quelques kilos à certainement une cinquantaine. Il ne semble pas y avoir de sélection sur la taille. Les poissons sont découpés à même la plage. Les ailerons sont collectés dans une bassine. Ils partiront sur les marchés chinois. Tous les autres poissons sont ouverts, salés, et mis à sécher au soleil.
Nous repartons toujours à l’abri du vent pour tenter quelques lancers autour de falaises. Mais rien n’y fait. Nous croiserons encore une barque se dirigeant vers le campement, avec à son bord une quinzaine de personnes à bord. Sont-ils allés pécher ?

Image

Image

Image

Image

Dés qu’on sort de l’abri des îles, on se prend le vent en pleine face, et la mer est maintenant bien formée. Nous mettons tous nos cirés et prenons le chemin du retour qui sera bien fastidieux. On se croirait en Bretagne, avec tout de même une température tellement plus clémente.



A notre arrivée au bivouac, une surprise agréable nous attendait. La température de l’eau sur la plage devait être de plus de 30°C. Il parait que cela arrive et serait du à un courant chaud. C’est ce qu’il nous fallait pour nous réchauffer.

Le soir, Fabrice, Pierre Antoine et Romain irons pécher la carpe rouge, mais sans moi, me sentant un peu fatigué. Hélas, ils n’auront pas de résultat. Et c'est pas faute d'avoir essayer!!! On a pourtant fait une belle partie de chasse de crabe de plage! Ca aurait pu être bien efficace, mais au bout de 20min, lorsque je ramène la ligne, plus de crabe... Il s'est surement décroché au lancer. Forcément, sans vif, c'est plus dur. D'autres essais, au poisson séché, ne donneront pas mieux. Au dodo!



Vendredi 17 décembre : 5 ème jour

Au réveil, le Talio est encore et toujours là. Il ne souffle pas très fort, mais ça ne saurait tarder.

Nous démarrons la journée sous un grain. Sous une drache, s'il te plaît!

Image

Pas grave, il fait chaud. Fabrice voulait que l’on attaque un spot proche mais il renonce, vu l’état de la mer. Direction les Mitsio, avec une mer déjà formée. Nous trouverons des spots quelques peu abrités au moins de la houle. Pour le vent, pas d’abri possible. Des chasses éclatent devant nous. Le début est difficile avec peu de réussite. Puis les touches se succèdent. Romain nous fera un beau thazard d’une quinzaine de kg. Heureusement qu’il était là pour me venger, car je n’en ai toujours pas ramené un.

C’est à mon tour d’être pendu à un petit mérou d’une dizaine de kg, qui s’est bien défendu. Pierre Antoine fait de même avec un mérou malabar, un peu plus petit. Puis, je me fais une petite série de touches et de décrochés. Bien énervant. J’enchainerai par encore un assist sectionné au dessus de l’hameçon (Varivas 300 Lb, tout de même).

Image

La vidéo :



Et toujours ce vent qui n’en finit pas de souffler….

Beaucoup d’essais pour finalement peu de résultat (pour Mada, j’entends..).

Changement de spot, pour un petit ratissage en règle au poppers, sur de belles remontées. Pas plus de succès.
Une journée somme toute difficile. On se vengera le soir sur les churros.

Nous ferons alors la connaissance d’un Malgache dont je ne me souviens plus le nom, et qui nous donnera un coup de main au bivouac. Il a été élu par les habitants des différents villages de l’île en tant que « messager ». Son rôle est de faire circuler des informations d’un village à un autre, d’une maison à une autre. Il fait aussi office de facteur sur l’île. Cet homme à une particularité….il est sourd et muet. Ca ne s’invente pas. Si cela peut prêter à sourire, cela en dit long sur l’humanité du peuple Malgache. Les habitants des Mitsio en lui offrant cette responsabilité, l’oblige à ne pas s’appesantir sur son handicap et au contraire à sans cesse se remettre en question, à se sortir les tripes pour mériter sa fonction. Ce qu’il fait plus qu’honorablement. Il en est fier et a bien raison. Combien de peuple sur notre petite planète ferait ça ? Pas beaucoup, je pense.

Nous profitons de la présence de notre « messager » pour lui demander de nous trouver l’instituteur de l’île. En effet Pierre Antoine et moi-même avons emmené chacun 8 livres d’écoles en français, suite à l’excellente idée de Fabrice (demande faite dans la rubrique entraide sur jigging). Hélas l’instituteur n’était pas dans sa maison à ce moment là, et pour cause, nous étions alors en période de vacances scolaires. Nous ne pourrons donc les lui donner en personne. Nous les avons donc laisser à Fabrice qui nous a promis de les lui ramener très prochainement, lors d’un de ses passages sur l’archipel, et de nous poster une photo l’attestant.

Le soir, nous décidons de pécher la carpe rouge de nouveau. Cette fois nous essayons de commencer avant même le repas. A peine la canne lancée que la pluie se met à tomber. A la vue du ciel bien menaçant, il semble évident que ce n’est pas un petit grain passager. Nous remballons vite fait et nous mettons à l’abri. Nous mangerons sous une pluie battante. L’orage est conséquent et les éclairs traversent le ciel de toutes parts. Décidément, le sort s’acharne contre nous.
La fatigue est telle que nous n’entendrons plus le tonnerre, ni la pluie. Nous nous endormirons, encore une fois, la tête pleine de Carangues géantes et de combats dantesques…

Pourvu qu’il fasse beau demain….



Samedi 18 décembre : 6ème et dernier jour.

Nos prières ont été exaucées. La mer est lisse comme un lac. Après un solide petit déjeuner, nous sommes prêts à en découdre.

Image

A peine sommes nous parti que les mouettes et les sternes sont aux aguets. Les premières chasses éclatent. La tension monte. Ces premières chasses semblent éphémères et se sont surtout des bonites. Nous passons notre chemin et gagnons le large.

Grosse chasse à l’horizon. Des centaines de mouettes plongent inlassablement dans des bouillons de plus en plus étendus. Le bateau file à pleine vitesse pour ralentir à l’approche de la chasse. Ce sont toujours des bonites. J’ai envie de faire quelques lancers, et je monte rapidement un Mucho Lucir 45gr. Je suis impressionné par la facilité de la Game Fish de lancer de si petit leurre. Deux lancers plus tard, pas la moindre touche. Etonnant, j’ai lancé vraiment dans le bouillon… Je change pour une cuillère Halco. Toujours en plein bouillon. Résultat immédiat avec une jolie bonite. Bon j’ai eu ma bonite, mais c’est vrai que ce n’est pas le poisson que l’on vient chercher à Madagascar. Nous continuons notre route.

La bonite en vidéo :



Désormais il y a des chasses de partout sur 360°. Il n’y a qu’à choisir…

A l’approche d’une chasse, Fabrice coupe le moteur et nous annonce « Carangues ». Oh p…ain, c’est la fête !!!
Nous faisons descendre nos jigs et encore une fois nous nous retrouvons pendus tous les trois. Les carangues s’enchainent les une derrière les autres. C’est l’euphorie sur le bateau. La pêche comme je l’aime. Pas de temps mort. Chaque dérive est payante. Le bonheur !

Image

Image

Soudain Romain s’écrie « Requin, Requin ». Je regarde sous le bateau et je constate que plusieurs requins montent et suivent nos jigs. Ils sont là à quelques mètres sous le bateau. Je ne l’ai pas vu mais Romain me dira qu’un requin de plus de 100 kg a aspiré mon jig et l’a recraché immédiatement. Je n’ai pas eu le temps de ferrer. Je suis fou…un gros requin, mon rêve…

Je tente plusieurs descentes et animations différentes pour les intéresser mais rien à faire, ils disparaissent. Nous continuons à remonter des Carangues. C’est un festival.
« Marlin, Marlin ». Nous jetons un œil sous le bateau et là, on voit un magnifique Marlin de prés de 250 kg roder sous la coque. Nous arriverons à le filmer sous l’eau. Une vision irréelle.

La vidéo sous marine du Marlin (trés courte)



On jig comme des fous en espérant tous la châtaigne. Le Marlin n’est maintenant plus en vue et doit chasser tous prés. Il nous faudrait une Bonite vivante. Nous décidons de partir rapidement en traine prendre une bonite sur une chasse à portée de vue. La bonite est rapidement faite et nous revenons sur la zone ou le Marlin à été aperçu. La bonite est accrochée en vif et nous continuons à jigger.

Hélas nous ne reverrons plus le Marlin, ni les requins et il nous faudra prendre le chemin du retour.

Une journée riche en émotion de toute sorte. Nos muscles sont bien endoloris comme j’aime. Fabrice et Romain sont satisfaits, eux aussi, que l’on retrouve, enfin, une journée « normale » pour Madagascar.

Sur notre chemin, le vent montera progressivement et à l’approche de Nosy Be, nous nous ferons encore une fois bien rincer avec une belle houle de trois quart face. Nous sortons encore une fois les cirés. Bienvenue en Bretagne !



Que dire de ce séjour à Madagascar, sinon que nous avons vécu une expérience inoubliable. Malgré des conditions un peu exceptionnelles pour un mois de décembre, nous avons eu la chance de profiter de belles journées où le poisson était présent en masse et répondait autant au jig qu’au popper. Nous n’avons pas trouvé de gros poissons. Pierre Antoine et moi, rêvions de thons à dents de chien et de gros requins. Mais cela nous donnera un prétexte pour revenir. Car nous reviendrons, c’est sûr.
Merci à Fabrice et Romain pour nous avoir fait vivre ces grands moments d’émotion. Pour s’être « décarcasser » pour nous trouver du poisson malgré la météo peu favorable, et aussi pour nous avoir accueilli dans leur maison avec autant de gentillesse et de bonne humeur.

Merci aussi à Augustine, pour tous ces bon petits plats qu’elle nous a préparé parfois dans des conditions difficiles, à Nadine et Sandrine pour leur accueil et leurs sourires. Tout était parfait.

Rien à rajouter, merci à tous pour ces superbes vacances! Une seule envie, y retourner, et en pleine forme!

Merci à Jigging.fr pour nous avoir permis de vivre tout cela, à tous nos amis du forum pour nous avoir si gentiment conseillés sur ce voyage, qui était pour Pierre Antoine et moi-même, une grande première.

Merci à toi Pierre Antoine, pour ta gentillesse et ta bonne humeur. Pour tous ces bons moments que nous avons partagés autant lors des parties de pêche, qu’en dehors de la pêche. Encore merci à toi, merci aussi pour ce beau récit, et je suis sûr que l'on se souviendra longtemps de ces moments contés ici, et de tous les autres que l'on a vécu ensemble.

Merci aussi à mon épouse, qui m'a encouragé à réaliser ce voyage et sans qui tout ça n'aurait pas été possible.

Quant à Madagascar, sa découverte restera pour moi comme une révélation. Sa beauté, ses parfums, ses levers et couchers du soleil somptueux, la gentillesse et le sourire de ses habitants. Je suis conquis.

Un peu de tourisme pour le plaisir :

Image

Image

Image

Notre chauffeur de Taxi brousse fait son plein....

Image

Image

Pour finir un petit montage vidéo avec des extraits de notre séjour :



Modifié en dernier par Gilou06 le Dim Jan 02, 2011, 19:46, modifié 10 fois.

Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 10:49 
Dentex

Enregistré le: Ven Juil 02, 2010, 11:16
Messages: 147
Localisation: chartres
Superbes images, et super CR. Merci à vous deux pour ces moments de partage.


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 11:33 
***Xiphias Gladius***

Enregistré le: Lun Juil 07, 2008, 23:08
Messages: 1833
Localisation: Belgique
Merci les gars pour avoir pris la peine de nous faire un aussi beau report.
Vous nous faites rêver.

Quel plaisir de le lire.

Il serait intéressant de nous faire un petit topo sur le matériel que vous jugez indispensable et celui qui est inutile.
Quid des petits leurres de lancer?
Test de madaï?
Poids de jigs conseillés?
Quelles puissance de Cannes conseillées?
Est-il idiot de prendre une à canne de 50lbs de jig?
:D

_________________
http://www.dailymotion.com/video/xfhj2r ... mbat_sport


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 11:58 
alors là les gars chapeau :shock: ce report est a ce jour le plus passionnant qu'il m'ait été donné de lire :D rétrospectivement je vous aurais envoyer a mada rien que pour celui la :wink: vous vous êtes éclatés et ca se sent (et pu...n que ca donne envie) 8) bravo a vous et merci pour ce recit d'un autre monde :D vous aviez vraiment mérité ce beau voyage


Haut
  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 12:03 
~~ Great white Shark ~~
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Jeu Juin 28, 2007, 09:52
Messages: 6647
Localisation: Mediterranean Sea
Bien, je reviens plus tard pour les commentaires car je n'ai pas encore terminé de lire et visionné tout le C.R, alors que j'approche l'heure de lecture :shock: :arrow:

_________________
Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour ramasser une bastos !!


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 12:09 
***Xiphias Gladius***
***Xiphias Gladius***
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Dim Nov 02, 2008, 11:49
Messages: 2938
Localisation: trop loin de la mer
Du temps diversifié, du vent, de la pluie, des poissons, des jours avec, des jours sans, je reconnais bien là le terrain de jeu.
Toutes mes félicitations pour la qualité de votre reportage, cela valait le coup de patienter un peu.
Un grand merci à caranguéa et à jigging.fr de vous avoir offert cet opportunité de savourer un trip de pêche exo.
Vous avez eu de bon guides qui ont fait de leur mieux pour que votre séjour soit inoubliable, je pense que le virus va faire son œuvre et que vous rêvez déjà du prochain séjour.
Pour moi c'est la plus belle des destinations pêche et vivement dans 3 mois :lol:


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 13:13 
****Black Marlin****
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Sam Avr 05, 2008, 19:18
Messages: 4183
Localisation: Pas loin de la mer !!!
Allors la :shock: :shock: ça c'est un report des plus complet un rédactionnel exceptionnel une Qualité des vidéos et des photos tout simplement top
on resent bien que le binôme a plus que bien fonctionner il me parais même fusionnelle :mrgreen:
encore merci pour le partage d'exception
A plus CAB :wink:

_________________
Image
http://nsa11.casimages.com/img/2009/11/13/091113093416614840.gif


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 13:25 
~~ Great white Shark ~~
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Jeu Juin 28, 2007, 09:52
Messages: 6647
Localisation: Mediterranean Sea
Un grand moment d'évasion ! :D

Je n'ai rien raté de ce super C.R qui dépasse de loin nos attentes. Sa lecture et ses vidéos m'ont permis de m'imbiber de vos émotions, attente, angoisse, découverte, émerveillement, effervescence, fatigue, réussite, ... etc. Aucun ingrédient ne manque pour nous faire vibrer et participer virtuellement à cette magnifique aventure.

Pour reprendre ton expression Gilou, les guides de caranguea Fishing se sont réellement décarcassés sans relâche pour vous combler.

Un grand merci à fabrice, romain et tous les autres intervenants qui vous ont accueillis et guidés tout au long de ce super trip.

_________________
Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour ramasser une bastos !!


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 14:03 
***Xiphias Gladius***
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Mar Oct 06, 2009, 09:26
Messages: 1226
Localisation: La Ciotat
C'est du report ça les gars :D
Cela a été un plaisir de parcourir ce CR haut en couleur et riche d'émotions.
Bravo les gars :!: ça laisse rêveur :mrgreen:
Merci de nous faire partager de manière aussi détaillée cette magnifique aventure :wink:

_________________
Mieux vaut 1 qui sait que 10 qui cherchent


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 14:22 
~~ Great white Shark ~~
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Ven Mai 01, 2009, 12:28
Messages: 8280
Localisation: Med
Super reports les gars haut en couleur :D :D
jolie photo jolie vidéo un pur bonheur de vous lire et de vous voir :wink: :wink:
on ressent le bonheur que vous avez a travers se report :wink:
merci pour le partage :wink: :wink: :wink:

_________________
Tan que vire, faï des tours ..............


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 15:04 
****Black Marlin****
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Mar Oct 13, 2009, 18:35
Messages: 2500
Localisation: BLV (34)
Grand merci les gars, car se réveiller un dimanche et commencer sa journée en lisant un report de cette qualité, c'est le gros pied !!!

Je vais retenir la très bonne ambiance qu'il y avait à bord avec les chambrages de Fabrice et Romain "si vous mettez dix minutes par poisson on va pas s'en sortir..." :mrgreen: les très belles vidéos et photos et les situations de rêve : "40m de fonds et pendus à chaque fois..."

MERCI à vous deux ;)

_________________
http://luxxus.unblog.fr/?p=96


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 15:20 
**Tuna**
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Sam Nov 27, 2010, 17:39
Messages: 606
Localisation: Nice
Merci les gars pour ce superbe report plein de soleil. On s'y croyait ! Comme dirait Chirac, manquait plus qu'les odeurs... :wink:

Sériloa a tout dit. Je ne vois rien de plus à rajouter :idea: si ce n'est une petite question : pour la prochaine fois, qu'est-ce que vous changeriez ?

Merci encore pour ce beau cadeau de fin d'année.
Merci aussi au sponsor Caranguéa fishing et à Jigging.fr pour cette belle initiative qui fera espérons le des émules. :roll:

_________________
Les hommes ne se comprennent qu'à mesure qu'ils sont animés des mêmes passions.
Stendhal


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 15:57 
***Xiphias Gladius***
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Dim Fév 10, 2008, 08:22
Messages: 1649
Localisation: Algérie
WWOOOUUUAAAOOOOWW :!: :!: :shock: :shock:
C'est un report style méga structure :shock: , j'ai presque tout lu, :oops: mais il faut que je le reprenne pour apprécier tous les détails, puis ça sera les vidéos après :D .
Tout d'abord un grand merci, pour avoir su nous faire baigner dans ce C.R, 8) 8) et nous avoir permis de vibrer avec vous. :wink:
On est époustouflé par ces paysages, et ces photos de rêve, :o quant aux fishs, ils ont pleinement joué le jeu et ont donné les toutes sensations demandées :D .
C'est vrai que vos remarques et bilans techniques intéresseront les futurs partants pour cette destination :idea: :idea: .
Merci encore à vous et merci à Jigging.fr d'avoir permis à cet évènement d'exister, et merci au sponsor et leur aimable accueil :wink: :wink:

_________________
Seul danger en mer : la terre


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 17:21 
**Tuna**
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Lun Mai 04, 2009, 23:00
Messages: 812
Localisation: Martinique
Ah quel plaisir en ce dimanche matin morose de fin de fêtes de pouvoir voir ces images magnifiques, de pouvoir me plonger dans ce récit si détaillé de vos belles aventures :!: :D
Un grand merci de partager avec nous tous ces beaux souvenirs :!:
Vous n'avez peut être pas sorti le "monstre" dont vous rêviez, mais je pense que vous n'avez pas à vous plaindre :wink: :mrgreen:
Encore bravo pour ce magnifique CR que je ne vais pas me priver de relire plusieurs fois :!: :!:

Alors Gilou on a découvert le plaisir de la pêche aux boites à dents :mrgreen: :mrgreen:


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
MessagePosté: Dim Jan 02, 2011, 18:03 
**Tuna**
Avatar de l’utilisateur

Enregistré le: Sam Mar 21, 2009, 20:52
Messages: 728
Localisation: nice
Fabuleux voyage et CR magnifique.
Merci à vous deux :wink:


Haut
 Profil  
Répondre en citant le message  
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 53 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 36 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas modifier vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Jigging.fr & Logos I.N.P.I : 09 3 629 41

© Copyright 2007 - 2016 Jigging.fr. All rights reserved.

 Contact Jigging.fr
Powered by phpBB © 2000 - 2012 phpBB Group.
Traduit par phpBB-fr.com
{}